Les "haters" sont-ils plus bêtes que méchants ?

Il a décidé de faire une pause. Le journaliste du Monde Samuel Laurent renonce pour quelque temps aux réseaux sociaux. Décision prise suite aux insultes et aux menaces reçues après la publication d’une de ses chroniques, consacrée au rappeur Nick Conrad et à son clip ‘’Pendez les blancs’’. Le journaliste osait un parallèle avec Georges Brassens et son expérience de la censure. La violence des réactions, sur Twitter notamment, l’a incité à porter plainte et à prendre un peu de champ.

On serait tenté d’écrire qu’il s’agissait de réactions ‘’d’une rare violence’’. Mais il n’en est rien. Les messages de haine prolifèrent sur les réseaux sociaux. Et ni la vigilance des internautes, ni les condamnations en justice, ni la pression mise sur les plateformes ne semblent en mesure de lutter contre ce phénomène que représentent ceux qu’on appelle les ‘’haters’’.

Un rapport rendu récemment au premier ministre préconise, notamment, de renforcer les sanctions en la matière. Mais est-ce la bonne méthode ? Depuis la rentrée, l’émission Quotidien sur TMC propose une chronique qui ridiculise les discours de haine : c’est drôle et cela semble efficace.

"Les haters sont-ils plus bêtes que méchants ?"

Liens : 

Renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet : Rapport de Laëtitia Avia, Karim AMELLAL et  Gil TAÏEB remis au Premier Ministre le 20/09/2018.

Lutter contre la haine sur internet : article d'Olivier Ertzscheid sur son blog Affordance.info, publié le 22/02/2015.

Les réseaux sociaux donnent-ils trop la voix aux "haters" ?: par Clément Boutin, pour Les Inrocks, le 01/08/2016.

Tribunes :

Le débat sur l’appropriation culturelle mérite mieux que la malhonnêteté intellectuelle sur Twitter : tribune de Rokhaya Diallo pour Slate le 01/10/2018.