Les médias peuvent-ils réfléchir sous le coup de l'émotion ?

Les médias peuvent-ils réfléchir sous le coup de l'émotion ?
Publicité
Avec
  • Valérie Lecasble
  • Julie Joly Directrice du Centre de Formation des Journalistes (CFJ)
  • Daniel Schneidermann Journaliste, fondateur d'Arrêt sur images
  • Henri Vernet Journaliste, rédacteur en chef adjoint du Parisien-Aujourd'hui en France, en charge du service Politique – Politique internationale

Dans le cadre de la journée spéciale "Cause commune avec Le Parisien / Aujourd'hui en France" :

Daniel Schneidermann, Julie Joly, Valérie Lecasble et Henri Vernet
Daniel Schneidermann, Julie Joly, Valérie Lecasble et Henri Vernet
© Radio France - JCF

C’est d’une vieille affaire dont nous allons parler aujourd’hui. Un fait divers dont vous vous souviendrez peut-être : la mort de Clément Méric, il y a déjà une semaine : une semaine, autrement dit une petite éternité sur l’échelle de notre temps médiatique. A tel point que nous nous sommes demandé si, aujourd’hui, nous étions bien dans le bon tempo. N’aurait-il pas été plus pertinent de bâtir en urgence une émission sur la fermeture de la télévision publique grecque. Ou - mieux - sur les conséquences de la mise en examen du patron d’Orange ? Ne pas être en retard par rapport à l’actualité, ne pas paraître trop décalé, voilà une contrainte à laquelle il est devenu bien difficile d’échapper aujourd’hui, quel que soit le support : France Culture n’en est pas exclu. Quitte à mélanger le temps des faits à celui de l’analyse (ou plutôt du commentaire).

Publicité

Or justement, la façon dont la mort de Clément Méric a été traitée par l’ensemble des médias semble symptomatique de cette superposition des différents temps de l’information. Ainsi, on a vu, en fin de semaine dernière, proliférer les points de vue alors que l’enquête démarrait à peine, avec ce que cela comporte d’approximations : meurtre, assassinat… et de raccourcis : il aurait fallu y voir une conséquence du débat sur le mariage pour tous. Ajoutez à cela une forte dose d’empathie à l’égard de la victime, bien compréhensible, mais problématique pour traiter journalistiquement d’une affaire aussi complexe et vous obtenez un sentiment de malaise.

Voilà qui méritait bien un retour, à froid, sur ce sujet, et une réflexion plus large sur ces questions.

« Peut-on réfléchir sous le coup de l’émotion ? »

C’est notre sujet du jour.

Suivez-nous aussi sur :

[

twitter
twitter

](http://twitter.com/grain_a_moudre "Du Grain à moudre sur Twitter") [

facebook
facebook

](http://www.facebook.com/pages/Du-Grain-%C3%A0-moudre/245769492112578 "Du Grain à moudre sur Facebook")

L'équipe