

Lassés d’un système gangrené par la corruption, la violence et la pauvreté, les Mexicains sont appelés aux urnes le 1er juillet pour élire le successeur d'Enrique Peña Nieto (PRI) à la tête du pays. Le futur président pourra-t-il changer la façon de gouverner le pays ?
- Emmanuelle Steels journaliste indépendante, correspondante basée à Mexico de plusieurs médias francophones
- Maria Martinez-Trujillo doctorante au Centre de Recherches Internationales de Sciences Po, elle travaille sur la criminalité et les violences au Mexique
- Gilles Bataillon Sociologue, spécialiste de l’Amérique latine contemporaine, directeur d’études à EHESS
Du courage : c’est ce dont les candidats aux prochaines élections mexicaines ont sans doute le plus besoin, tant il s’agit d’un statut à risque. Le Mexique vote ce dimanche pour élire un nouveau président, mais aussi de nouveaux députés, des sénateurs, des gouverneurs… Un scrutin au terme d’une campagne d’une violence inouïe : plus d’une centaine d’élus ont été tués depuis que celle-ci a débuté, en septembre dernier.
La violence, c’est d’ailleurs un des sujets majeurs de cette élection. Le monde politique n’est qu’une cible parmi d’autres. Autre chiffre ahurissant : celui des homicides l’an dernier : plus de 25 000 pour un pays de 125 millions d’habitants. La lutte contre les narcotrafiquants et les règlements de compte entre les cartels expliquent un tel niveau de criminalité.
Pour tenter d’endiguer cette violence, mais aussi pour lutter contre la corruption et les inégalités, un candidat se détache à quelques jours de l’élection : Andrès Manuel Lopez Obrador, ou si vous préférez AMLO (c’est son surnom). L’ancien maire de Mexico, candidat malheureux à deux reprises à la présidence, a les faveurs des sondages. S’il devait l’emporter, il ferait basculer le Mexique à gauche, à contre-courant d’une Amérique latine qui, ces dernières années, penche plutôt à droite.
"Mexique, l’instabilité permanente ?"
Extraits de l'émission :
Gilles Bataillon : "Aujourd’hui, aucun homme politique mexicain ne peut justifier légalement la provenance de sa fortune"
Maria Martinez Trujillo : "Il y a d’autres problématiques au niveau local que les narcotrafiquants."
Articles :
- " López Obrador, le «Bernie Sanders mexicain» en pleine ascension" Libération | 03.06.2018 | Par Emmanuelle Steels (Mexico, correspondance)
- " Onze ans d’efforts, 200 000 morts… et des cartels au plus fort" Libération | 25.12.2017 | Par Emmanuelle Steels (Mexico, correspondance)
- " La sanglante année de plomb des journalistes mexicains" Médiapart | 29.05.2018 | par Karl Laske
- Hélène Combes: «La structure du mouvement est l’une des clés de la réussite de López Obrador au Mexique» Médiapart | 26.06.2018 | Par Ludovic Obrador
- [Accès abonnés] " Au Mexique, la tentation de l’espoir" Le Monde diplomatique | Juin 2018 | Par Renaud Lambert
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