Moyen-Orient : 100 ans après, les accords de Sykes-Picot ont-ils bon dos ?

Carte d'illustration des accords de Sykes-Picot
Carte d'illustration des accords de Sykes-Picot - Paolo Porsia, flickr CC 2.0
Carte d'illustration des accords de Sykes-Picot - Paolo Porsia, flickr CC 2.0
Carte d'illustration des accords de Sykes-Picot - Paolo Porsia, flickr CC 2.0
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Le 16 mai 1916, la Grande-Bretagne et la France décident en secret d’une répartition des provinces arabes, dans la perspective de l’effondrement de l’empire ottoman. La région s’en est-elle jamais relevée ?

Avec
  • Myriam Benraad Politologue, spécialiste du Moyen-Orient, professeure associée en relations internationales
  • Julie d'Andurain Enseignante chercheuse à Paris-Sorbonne et à l'École militaire
  • Gaïdz Minassian Journaliste au Monde, docteur en sciences politiques et enseignant à Sciences Po Paris

Ce 16 mai 1916, ils ne sont pas nombreux à être en mesure de comprendre l’impact de l’accord qui vient d’être signé à Londres entre la Grande Bretagne et la France.

Parce que celui-ci est secret, et n’a pas vocation à être rendu public alors que la Première guerre mondiale fait rage. Mais aussi parce que même les deux signataires, le britannique Mark Sykes et le français François Georges-Picot, n’imaginent sans doute pas qu’on parlera encore, un siècle plus tard, de la nouvelle géographie moyen-orientale sur laquelle ils viennent d’apposer leur signature.

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L’empire ottoman est en décomposition, britanniques et français se répartissent les provinces arabes : les accords Sykes-Picot ont pile cent ans. Un peu comme le sommet de Yalta, une guerre mondiale plus tard, on exagère sans doute l’effet réel de ces événements sur ce qu’est aujourd’hui le Moyen-Orient.

Pour autant, le traumatisme, l’humiliation même ressentis par les populations arabes reste suffisamment vifs pour que, des décennies plus tard, ces accords soient encore considérés comme une sorte de péché originel. Et instrumentalisés par l’Etat islamique, au nom du retour à un passé en partie fantasmé.

« 100 ans après, les accords Sykes-Picot ont-ils on dos ? »

Liens

  • Site officiel de l'Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman ( IREMAM)
  • Entretien avec Julie d'Andurain - Les 100 ans des accords Sykes-Picot ( Les Clés du Moyen-Orient)
  • De la chute des Ottomans à la paix au Proche-Orient ( Le Monde)
  • 1916-2016 : la carte du Moyen-Orient dessinée par les accords Sykes-Picot est morte et enterrée ( Atlantico)
Gaïdz Minassian et Julie d'Andurain
Gaïdz Minassian et Julie d'Andurain
© Radio France - MC