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- Alain Chatriot Professeur des universités Centre d'histoire de Sciences Po
- Jean-Eudes du Mesnil du Buisson Secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME)
« Hollande t’es foutu, les patrons sont dans la rue ! »
« Macron, si tu savais, tes baisses de charges où on se les met ! »
Voilà le genre de slogans que vous risquez d’entendre le 1er décembre prochain. Ce jour-là, les patrons français ont prévu de manifester leur mécontentement à l’égard du gouvernement. Tous ne défileront pas dans la rue, mais c’est bien le mode d’action qu’entend privilégier la CGPME, à Paris et à Toulouse.
Les organisations patronales n’en sont pas à leur coup d’essai dans leurs rapports conflictuels avec l’actuelle majorité. En octobre 2013, cette même organisation, associée au Medef, adressait des cartons jaunes au gouvernement, considérant que ce dernier manquait de considération à l’égard des entreprises. Un an plus tôt, une poignée d’entrepreneurs frondeurs, Pigeons autoproclamés, parvenait à faire reculer l’exécutif après une mobilisation express sur des questions de fiscalité.
Mais autant la mésentente paraissait presque logique à l’époque - la gauche venait d’accéder au pouvoir -, autant elle semble beaucoup plus difficile à comprendre aujourd’hui. François Hollande et Manuel Valls répètent à qui veut les entendre qu’ils aiment l’entreprise. Et passent des paroles aux actes avec le pacte de compétitivité, le choc de simplification, la promesse de revoir les seuils sociaux et les indemnisations chômage, etc… Si bien que la journée d’action patronale du 1er décembre prochain parait pour le moins incongrue.
« Patrons mécontents : mais que leur faut-il de plus ? »
C'est notre sujet du jour.
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