Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, souhaite expérimenter une « police de sécurité quotidienne ». Entre prévention et renseignements, cette nouvelle police de proximité peut-elle être un outil de lutte contre la radicalisation voire contre le terrorisme ?
- Jean-Pierre Havrin Ancien secrétaire général du syndicat des commissaires de police nationale
- Yves Trotignon Analyste et ancien cadre à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)
- Mathieu Zagrodzki Chercheur associé au CESDIP, Centre d'Etudes Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales à l'Université de Versailles Saint-Quentin, auteur de "Que fait la police ? Le rôle du policier dans la société", ed. de l’Aube.
Les députés examinent depuis hier le projet de loi ‘’renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme’’. Un énième texte sur le sujet. Celui-ci doit permettre, selon le gouvernement, d’opérer une ‘’sortie maîtrisée de l’état d’urgence’’, en faisant entrer dans le droit ordinaire des mesures prévues jusque-là pour un régime d’exception.
Comme les précédents textes, l’objectif est d’améliorer la lutte contre le terrorisme, de mieux protéger les Français, en permettant de neutraliser plus facilement les individus suspects. Ce qui suppose d’être en mesure de les repérer. Les services de renseignement y travaillent. Ils pourraient être utilement secondés par la police de proximité.
Le retour de celle-ci n’est pas une simple hypothèse. Apparue en 1998, démantelée en 2003, la voilà qui revient. Emmanuel Macron en avait fait un de ses arguments de campagne, Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, a annoncé son intention de l’expérimenter à la fin de l’année, sous un autre nom : celui de police de sécurité du quotidien. Ses promoteurs mettent en avant la qualité des informations que permet cette proximité, le repérage des signaux faibles en matière de radicalisation.
‘’Police de proximité : une arme contre le terrorisme ?’’
Articles
- Flore Thomasset, "Police de proximité, les conditions du succès", La Croix, 14/09/17
- Léon Garibaldi, "Il est temps de réinventer la police de proximité", Revue Après-Demain, 2011
- Yves Trotignon, "Les failles du renseignement français, ou le syndrome Shadok", The Conversation, 09/12/15
- Lisa-Marie Gervais, "La police de proximité serait moins efficace contre la radicalisation", Le Devoir, 11 mai 2017
Lien
Entretien avec Jean-Pierre Havrin : « 2017, année de la New Pol-Prox (police de proximité) ? », Blog « Police de Caractère » (France TV Info), 31/03/17
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