Qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans la recherche française ?

La recherche française, côté pile : une moisson de cocoricos. Jean Tirole, prix Nobel d’économie 2014 Artur Avila, co-lauréat de la médaille Fields, nouveau roi des mathématiques donc, quatre ans après son compatriote Cédric Villani en 2010 et entre les deux, Serge Haroche, prix Nobel de physique 2012. « Une excellence scientifique reconnue au niveau mondial », comme s’en glorifie le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur son site internet.

Et maintenant, côté face : un tableau beaucoup moins glorieux. Où il est question de précarité, de baisse des budgets de fonctionnement, de manque de reconnaissance pour le travail des chercheurs, d’obligation pour ces derniers à orienter leurs travaux vers la recherche appliquée plutôt que fondamentale s’ils veulent obtenir des crédits.

« Nos laboratoires sont dans un état dramatique », se désespèrent les 660 directeurs de labo, signataires d’une lettre adressée au chef de l’État le 13 octobre dernier. Cette dernière initiative est loin d’être isolée. L’Académie des sciences en a fait autant quelques jours plus tôt, s’inquiétant d’un pays « *qui commence à perdre les meilleurs talents des nouvelles générations * ». Mais il faut rendre au collectif Sciences en marche ce qui lui appartient : à savoir le lancement d’une mobilisation en juin dernier, avec comme point d’orgue la manifestation du 17 octobre à Paris, au terme d’un parcours à bicyclette ralliant les grandes villes universitaires françaises.

« Qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans la recherche française ? »

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