Quelle direction pour France Télévisions ?

L’essentiel a été préservé. Les téléspectateurs de France 3 n’ont pas été privés des Chiffres et des lettres cet après-midi. L’émission, une des signatures de la télé publique, a bien eu lieu, malgré le mouvement de grève de 24h lancé par plusieurs syndicats de France Télévisions. Mouvement bien suivi de l’avis des organisations syndicales. Pour un impact avant tout concentré sur l’information locale : pas de JT régional à Amiens, Reims, Clermont-Ferrand, Le Havre ou encore Lyon.

Dans le collimateur des grévistes : la direction du groupe, pour sa gestion « défaillante » et la mise en œuvre « calamiteuse » de l’entreprise unique. Mais aussi la tutelle, l’Etat donc, à qui il est reproché d’imposer à France Télévisions une baisse importante de son budget : 85 millions d’euros de moins en 2013 par rapport à 2012.

Direction et tutelle dans un même panier. Aurélie Filipetti, la ministre de la Culture et de la Communication, recevait justement hier le patron de France Télé, Rémy Pfimlin. Pour lui faire part de ses attentes, à savoir la présentation d’un véritable plan stratégique pour l’entreprise, plan respectueux de ses missions de service public. On peut aisément imaginer que l’ambiance aura été glaciale. Il faut dire que la ministre y a mis du sien, en s’en prenant directement et ouvertement au PDG du groupe la semaine dernière, et à sa gestion des programmes.

En septembre dernier, nous avions déjà consacré une émission à la mise en place de mesures d’austérité pour la télé publique. Trois mois plus tard, nouveau bilan d’étape.

« Y a-t-il une direction pour France Télévisions ? »

Et si oui, laquelle ?

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