Qui veut encore la peau de la société de consommation?

Si les chiffres du chômage restent, plus que jamais, les indicateurs les plus observés de l’actualité économique, il est une autre donnée dont les variations sont capables de vous faire basculer dans l’optimisme le plus béat ou le pessimisme le plus sombre, selon qu’elle est orientée à la hausse ou à la baisse : la consommation des ménages.

Youpi ! Fin 2013, celle-ci a connu un net rebond en France. C’est ce que nous apprenait l’INSEE il y a quelques jours. Avec une progression de 0,5% au dernier trimestre, la consommation a retrouvé un niveau qu’elle n’avait plus atteint depuis début 2011. Mais voici qu’une douche froide nous arrive aussitôt de Bruxelles : « décembre » explique une dépêche AFP, « a été un mauvais mois pour les ventes au détail dans la zone euro…augmentant d’autant les risques de déflation ».

En général, l’analyse n’est guère poussée plus loin. La consommation augmente : c’est bon pour l’économie. Elle baisse : c’est que tout continue d’aller mal. Qu’on consomme durable, équitable, made in France, l’important, c’est de consommer.

Ce soir, nous avons eu envie d’exhumer de vieux slogans, ceux de mai 68, pour voir s’ils avaient encore une pertinence. Que clamait-on à l’époque ?

« Consommez plus, vous vivrez moins »* "Etes-vous des consommateurs ou bien des participants ?* »

Que sont devenus ces mots d’ordre très politiques ?

« Qui veut encore la peau de la société de consommation ? »

C’est notre sujet du jour.

Le contre-point de Mélanie Chalandon : interview de Jean-Marc Sfeir , analyste des tendances publicitaires, auteur du blog "Vive la pub" :

Le Bonus de Mina Hafezi : une interview exclusive de Maxime Höm de Profy Jr , directeur de communication de l'Eglise de la Très Sainte Consommation , association utilisant l'humour pour tourner en dérision la société de consommation:

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