Réforme territoriale : qui détiendra le pouvoir demain ?

Réforme territoriale : qui détiendra le pouvoir demain ?
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Les Français n’avaient plus voté au mois de décembre depuis l’élection présidentielle de 1965. L’an prochain, fin de ce long intervalle. Le gouvernement a tranché ce matin : les prochaines élections régionales et départementales auront lieu en décembre 2015, c'est-à-dire après que le nouveau découpage du territoire aura été appliqué.

Avec
  • Michel Peraldi Sociologue et anthropologue, directeur de recherche à l'EHESS
  • Laurence Lemouzy Rédactrice en chef de la revue « Pouvoirs Locaux » et directrice scientifique de l'institut de la gouvernance territoriale
  • Pierre Vermeren Professeur d’histoire contemporaine à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb

La réforme territoriale vient donc de franchir une nouvelle étape, avec la présentation en conseil des ministres des deux projets de loi consacrés au sujet. Le premier fait passer le nombre de régions en France métropolitaine de 14 à 22 : 14, voire moins, cela dépendra des débats à venir au Parlement.

Le second redistribue les compétences entre les collectivités. Pour faire simple, les départements –voués à disparaître à l’horizon 2020- sont désossés d’une partie de leurs attributions (transports, collèges, entretien des routes) au profit des régions…grandes gagnantes de la réforme, avec les agglomérations et les intercommunalités qui gagnent, elles aussi, en puissance.

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Pierre Vermeren, Laurence Lemouzy et Michel Peraldi
Pierre Vermeren, Laurence Lemouzy et Michel Peraldi
© Radio France - JCF

C’est donc une véritable redistribution des pouvoirs qui est en jeu à travers cette réforme. Et par conséquent un nouvel équilibre entre les différents échelons politiques. On entend parler de baronnies, de fédéralisme, de concentration, de pertes d’influence.

« Réforme territoriale : qui détiendra le pouvoir demain ? ». C’est notre sujet du jour.

Le focus de Mélanie Chalandon

Et si le renforcement du pouvoir des régions risquait de créer des baronnies locales ? C'est la question que nous avons posé au politologue Frédéric Sawicki.

Frédéric Sawicki

1 min

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