- Benoit Trépied Anthropologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie
- Alex Du Prel journaliste et écrivain
- Pierre Singaravélou Professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
La France est-elle encore une puissance coloniale ? Si l’on se réfère à l’actualité récente, la réponse est Oui. Le 17 mai dernier, l’assemblée générale de l’ONU adoptait une résolution plaçant la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser, en vertu du droit « inaliénable de la population à l’autodétermination et à l’indépendance » En conséquence, le gouvernement français est invité à « faciliter la mise en place d’un processus équitable et effectif d’autodétermination »
C’est un euphémisme que de dire que cette résolution, présentée par une poignée de petits Etats du Pacifique, a fait grincer les dents de la diplomatie française. « Ingérence », « absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens » : il faut dire que quelques jours plus tôt, le principal partisan de l’indépendance de la Polynésie, Oscar Temaru, avait été battu aux élections territoriales par son adversaire de toujours, l’indéboulonnable Gaston Flosse.

La France, puissance coloniale ! Voilà qui interpelle, même si la Polynésie à elle seule ne lui vaut pas de figurer sur cette liste : la Nouvelle Calédonie est un autre territoire en attente d’autodétermination. Au total, l’Organisation des Nations Unies recense aujourd’hui 17 territoires non autonomes. La plupart sous administration britannique, comme par exemple les Bermudes, Gibraltar, les iles Malouines, les iles Caïman…
Les Etats-Unis et la Nouvelle Zélande complètent ce tableau des puissances coloniales du 21e siècle, le terme « puissance » étant évidemment à relativiser du fait de la taille des territoires concernés : des confettis d’empire, comme l’écrit un de nos invités.
C’est à ces confettis que nous allons nous intéresser ce soir. Mais aussi à ceux qui échappent à cette liste et mériteraient peut-être d’y figurer.
« Reste-t-il des territoires à décoloniser ? »
C’est notre sujet du jour :
Et le contrepoint de Julie Gacon :

Décoloniser l'école pour décoloniser les esprits... Avec Marie Salaün, anthropologue de l'éducation, maître de conférences à l'Université de Nantes.
Marie Salaün
15 min
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