- Didier Maus Constitutionnaliste, président émérite de l'Association française du droit constitutionnel
- Dominique Richard Ancien député UMP, auteur du rapport (mars 2006) : "Télévision publique : l'heure de vérité", coauteur avec David Kessler d'un rapport sur la modernisation de la réglementation des rapports entre producteurs et diffuseurs audiovisuels
- Matthieu Mouly
- Maurice Frydland Réalisateur
- Richard Sénéjoux
C'est un feuilleton qui ne fait que commencer. Nul ne doute qu'il sera passionnant. Le scénario est particulièrement retors : c'est l'histoire d'une idée née à gauche et mise en musique par la droite, du même coup soupçonnée à tort ou à raison - il faut attendre le dernier épisode- de vouloir la vider de sa substance émancipatrice. C'est l'histoire, donc, de la fin de la publicité sur les antennes de la télévision publique. Officiellement, elle devrait commencer le 1er janvier 2009. C'est ce qu'a annoncé le Président de la République. Pour beaucoup déjà, elle est à ranger dans le genre « film d'angoisse ». L'absence de publicité représentera un manque à gagner de 830 millions d'euros auxquels il faut rajouter la production des heures de programme libérées par la pub, soit près d'1,3 milliards d'euros. L'Elysée a exclu d'emblée une quelconque augmentation de la redevance mais évoqué une taxation sur la publicité des chaînes privées ainsi sur le chiffre d'affaires des opérateurs internet et de téléphonie mobile, bref, comme le dit le président lui-même, « un financement très largement mutualisé sur la totalité des nouveaux moyens de communication ». Une perspective qui fait déjà grincer des dents tous les futurs taxés : l'industrie des nouvelles technologies et celle des matériels audiovisuels. Vous l'avez compris, dans cette histoire, il y a beaucoup de mécontents. Mais des heureux, tout de même, du moins provisoirement : les chaînes privées et celle de la TNT qui vont profiter du rétrécissement du marché publicitaire et dont les profits devraient nettement augmenter. Et puis nous, bien sûr, nous les téléspectateurs. Libérées des contraintes de l'audimat, les antennes publiques devraient offrir des programmes de qualité, c'est la promesse implicite. Alors tout ça finira-t-il par un « happy end » ? Suspens !
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Réalisation
- Production déléguée
- Collaboration
- Réalisation
- Collaboration