

Après 100 jours au pouvoir, est-on davantage fixé sur la politique étrangère de Donald Trump ?
Philip Golub (Professeur de sciences politiques, de philosophie politique et de relations internationales à l'Université américaine de Paris (AUP)), Laure Mandeville (Journaliste au Figaro, ancienne correspondante à Washington (de 2009 à 2016).), Amy Greene (politologue, chargée de mission à Sciences Po Paris).
Donald Trump n’a pas changé. Il communique toujours autant sur Twitter. Les historiens seront en mesure de reconstituer l’organisation de ses journées de président à la seule lecture de ses tweets. Mais aussi, peut-être, de définir de manière précise ce que fut, en réalité, sa politique.
Nous n’en sommes pas là. Après 100 jours (ou presque) passé à la Maison Blanche, il est toujours aussi compliqué d’enfermer le nouveau président dans une case.
Ainsi sur sa politique étrangère : son isolationnisme affiché faisait peur avant son investiture ; c’est désormais son interventionnisme qui effraie. Bombardements de bases syriennes sans en référer à ses alliés, manœuvres d’intimidation à l’égard de la Corée du nord, utilisation d’une bombe de destruction massive en Afghanistan… : comme l’écrit le Monde diplomatique dans sa dernière livraison, Trump ‘’semble converti à l’usage de la force’’.
Si conversion il y a eu, ce n’est pas la seule, du moins en apparence. Sa proximité avec la Russie de Poutine a subi une poussée inversement proportionnelle à son changement d’attitude avec la Chine de Xi Jinping. L’OTAN, ce machin vieux et coûteux, semble désormais trouver grâce à ses yeux. Jusqu’à l’accord de Paris sur le climat qui pourrait finalement ne pas être remis en cause.
‘’Trump est-il un agent double ?’’
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