Le 13 novembre, quelques heures après les attentats de Paris, François Hollande décrétait l’état d’urgence. Celui-ci a été prolongé jusqu’au 26 février. Il pourrait être reconduit par la suite, si tant est qu’il est fait la preuve de son efficacité. Ce qui ne semble pas vraiment le cas pour l’instant.

2575 perquisitions administratives. 354 assignations à résidence. 311 interpellations. 273 gardes à vue. 403 armes saisies dont 39 armes de guerre.
Voilà le bilan établi il y a quelques jours par le ministère de l’Intérieur, près d’un mois après la mise en place de l’état d’urgence.
Un état d’urgence prolongé pour l’instant jusqu’au 26 février 2016.
Et susceptible d’être reconduit, « en fonction de la menace » comme l’expliquait Manuel Valls début décembre.
L’exécutif a même pour projet de l’inscrire dans la Constitution afin d’en faciliter l’usage.

Fin février, les parlementaires devront donc décider d’une reconduction ou non de cette « disposition exceptionnelle » qui permet à l’autorité administrative (c'est-à-dire les préfets) « *dans un contexte de trouble grave à l’ordre public… de prendre des mesures renforcées pour préserver l’ordre public et prévenir de nouveaux attentats terroristes * » (c’est ce qu’on peut lire sur le site du ministère de l’Intérieur)
Il s’agit donc, d’ici là, de voir en quoi les perquisitions et autres assignations à résidence menées depuis le 13 novembre ont permis d’atteindre ces objectifs.
A cet effet, les parlementaires ont créé des comités de suivi de l’état d’urgence.
Des associations, des organes de presse se sont également lancés dans ce travail de recension.
"Un mois après, peut-on évaluer l'efficacité de l'état d'urgence ?''
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