Y a-t-il des traces de sarkozysme dans le hollandisme?

France Culture
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Avec
  • Dominique Rousseau professeur de droit constitutionnel à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien membre du Conseil Supérieur de la Magistrature de 2002 à 2006.
  • Jean-Sébastien Ferjou directeur de publication et cofondateur du site d’information Atlantico.fr
  • Christian Salmon Ecrivain et chercheur au CNRS

On prend le même, et on recommence. Mars 2012 : Jean-Luc Mélenchon crée la sensation en réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes à la Bastille à Paris. Il s’agit alors d’en finir avec le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Un peu plus d’un an après, le leader du Front de gauche se retrouve au même endroit hier, cette fois pour dénoncer la politique menée par François Hollande et son gouvernement.

Même si les choses ne sont pas dites en ces termes, il en ressort l’idée qu’il n’y a pas grande différence entre l’ancien président de la République et son successeur. Que la France est passée en 2007 sous le régime du Sarkollande. Ce que valide à sa manière l’éditorialiste américain Christopher Caldwell dans une tribune publiée par le Monde, en réaction à l’affaire Cahuzac : « Les Français croyaient avoir un problème parce qu’ils étaient dirigés par un président des riches. Ils s’aperçoivent que leur problème est encore plus grave : tout président est le président des riches »

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Jean-Sébastien Ferjou et Dominique Rousseau
Jean-Sébastien Ferjou et Dominique Rousseau
© Radio France - Matthieu Le Goff

Tout semblait pourtant séparer l’ex conseiller général de Corrèze de l’ancien maire de Neuilly. L’apparence d’abord. Le style de gouvernance ensuite. La politique enfin. François Hollande avait même théorisé ces différences dans la plus célèbre anaphore de l’histoire de la télévision française : « Moi président », je serai ce que vous n’avez pas été.

La rupture tant attendue par une partie de l’électorat n’a-t-elle finalement pas eu lieu ? Le président normal s’est présidentialisé. L’homme du consensus au Parti socialiste a fini par imposer ses choix à ses alliés, contre leur avis (en particulier sur les questions de transparence de la vie politique) Le programme économique et social n’est certes pas le même que sous le précédent gouvernement, mais la crise et la Commission européenne ne laissent guère de marges de manœuvre.

« Y a-t-il des traces de sarkozysme dans le hollandisme ? » C’est notre sujet du jour.

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