Il y a ceux qui les défendent, et ceux qui les attaquent : les acquis sociaux apparaissent aujourd’hui comme un patrimoine figé, une série de droits menacés disent les uns, dépassés répondent les autres. Faut-il en inventer de nouveaux ?
- Pierre Feracci consultant, président du groupe Alpha
- Laurent Bigorgne Directeur de l'Institut Montaigne
- Hélène Périvier Economiste à l’OFCE Sciences Po, directrice du programme PRESAGE Programme de Recherche et d’Enseignement des Savoirs sur le Genre
Si Emmanuel Macron poursuit sur sa lancée, il devrait bientôt remettre en cause l’âge légal de la retraite. A moins que son choix se porte d’abord sur le salaire minimum. On peut en tout cas faire confiance au ministre de l’Economie pour bousculer ses camarades socialistes.
C’est même devenu une sorte de spécialité : pour mémoire, ses propos sur la « fausse idée » des 35 h, ou ceux, plus récents, sur le statut des fonctionnaires, jugé « plus adéquat » ni « justifié ».
En d’autres temps, un gouvernement de gauche aurait eu du mal à garder dans ses rangs un tel trublion. Mais les temps ont changé. Emmanuel Macron à Bercy, c’est la preuve que la majorité est prête à réformer. Quitte à tester l’idée d’une remise en cause de certains acquis sociaux.
La prochaine conférence sociale, le 19 octobre, promet d’être animée. Posture offensive d’un côté, défensive de l’autre. D’autant que la rentrée a vu se multiplier les rapports sur le droit du travail, et les propositions pour le rénover.
Ce qui est frappant dans le débat actuel, c’est de voir à quel point les idées véritablement nouvelles en matière de droits sociaux peinent à émerger.
Comme si la crise interdisait de nouvelles conquêtes.
« Y a-t-il encore des acquis sociaux à conquérir ? »
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