"Mémoires de Guerre", une histoire de France par Charles de Gaulle / La dictée : "Les trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas

Winston Churchill et le général Charles de Gaulle au défilé du jour de l'armistice français à Paris, le 11 novembre 1944.
Winston Churchill et le général Charles de Gaulle au défilé du jour de l'armistice français à Paris, le 11 novembre 1944. ©Getty - Major Horton/ Imperial War Museum
Winston Churchill et le général Charles de Gaulle au défilé du jour de l'armistice français à Paris, le 11 novembre 1944. ©Getty - Major Horton/ Imperial War Museum
Winston Churchill et le général Charles de Gaulle au défilé du jour de l'armistice français à Paris, le 11 novembre 1944. ©Getty - Major Horton/ Imperial War Museum
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Cette semaine, En français dans le texte propose l'analyse de deux extraits des "Mémoires de Guerre" de Charles de Gaulle et pour la dictée de Rachid Santaki, un extrait des "Trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas. Pour terminer, une nouvelle anagramme d'Etienne Klein.

Les Mémoires de Guerre de Charles de Gaulle sont d'abord, une histoire d’ensemble de la France Libre, écrite à partir du rassemblement d’environ 3 000 documents par l’un de ses officiers d’ordonnance à Londres, le normalien, René Trotobas-Thibault. Puis, un témoignage car elles fournissent le point de vue du général de Gaulle. Enfin, un acte politique, car ses mémoires contribuent à faire du général de Gaulle un potentiel recours pour la France des années 50.  

Même si elles ont des limites, ces trois dimensions nous éclairent sur la manière dont Charles de Gaulle pense plus globalement son projet politique. L’ouvrage est tourné à la fois vers le passé proche et vers le futur. Il expose des faits (comme tel il est soumis à une critique historique classique) et propose des interprétations, offertes à la discussion. 

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Succès critique et d’édition, traduits dans près de 25 langues, il s’en vendra deux millions et demi de volumes. 

Si le général de Gaulle commence à les écrire au printemps 1946, après sa démission, l’essentiel est écrit à partir de 1953, après la mise en sommeil partielle du RPF – au moment où la perspective d’un retour au pouvoir semble lointaine, durant la retraite de Colombey-les-Deux-Eglises. 

Les deux extraits que vous allez entendre, proviennent des deux premiers volumes, L’Appel, paru en 1954, et L’Unité, paru en 1956. Le troisième volume, Le Salut, paraîtra quant à lui en 1959, alors que le Général est revenu au pouvoir.

Mis en regard, les deux moments choisis, l’un en juin 1940, l’autre en juin 1944, permettent de tracer une esquisse de l’entreprise de la France Libre. Le trait de crayon est bien celui de De Gaulle, de l’homme seul ou presque, qui dit « non » à l’armistice pas encore signé et refuse la défaite française, à celui qui, retrouvant en Normandie le sol français, s’impose auprès des Alliés comme celui qui a la légitimité nécessaire pour gouverner la France bientôt libérée.

Quel sens Charles de Gaulle donne-t-il à l’entreprise de la France libre ? Pour le savoir, écoutez Les mémoires de Guerre du Général de Gaulle lues par le comédien Jacques Gamblin

Analyse préparée par Jérôme Grondeux.

>>> Lien vers la page Eduscol du site du Ministère de l'Education, des Sports et de la Recherche. Vous pourrez y trouver les analyses littéraire et grammaticale complètes.

Textes des deux extraits lus à l'antenne par Jacques Gamblin

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Archives 

L'appel à la résistance du général De Gaulle 

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Julian Jackson, historien spécialiste et biographe de De Gaulle, au micro de Léa Salamé et Nicolas Demorand le 18 juin 2020 dans la Matinale de France Inter.
 

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Chanson

Philippe Katerine - Duo (avec Angèle & Chilly Gonzales)

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L'anagramme d'Etienne Klein

L’ultracrépidarianisme

Chercher l’anagramme d’un mot, vous le savez tous maintenant, c’est permuter les lettres de ce mot en espérant tomber sur une combinaison de ces lettres qui ait, elle aussi, un sens. Exemples : « étreinte » contient les mêmes lettres que « éternité », « parisien » que « aspirine », « gréviste aboli » que « Olivia Gesbert ». Quant à « l’émission En français dans le texte », elle a pour anagramme une curieuse suite d’adjectifs : « fixe, transcendantale, moins lissée », ce qui semble lui correspondre assez bien : elle est fixe, en effet (au moins pour ce qui est de son horaire), transcendantale (puisqu’animée par Olivia Gesbert), et moins lissée que la plupart des autres émissions, ainsi que la suite des épisodes va le démontrer.  

Mais l’anagramme d’une expression ne rend pas toujours justice à la signification de cette expression. « La dictée géante », par exemple, n’a que peu à voir avec je ne sais quel « calage de tétine », qui contient pourtant exactement les mêmes lettres.  Mais c’est encore plus vrai, vous allez voir, pour un mot qui connaît un grand succès depuis quelque temps. Ce mot, c’est ultracrépidarianisme. Il désigne la tendance à parler avec assurance de sujets que, pourtant, l’on ne connaît guère. Il est construit à partir de la locution latine : Sutor, ne supra crepidam, qu’on se traduit par : « Cordonnier, pas au-delà de la sandale ».  

On trouve son origine dans L’Histoire naturelle de Pline l’Ancien. Pline raconte que son cordonnier avait signalé au peintre Apelle une petite erreur dans la représentation qu’il avait faite d'une sandale. Le peintre corrigea aussitôt son tableau. Ainsi encouragé, le cordonnier fit d'autres remarques sur d'autres erreurs qu'il voyait dans cette peinture, ce à quoi le peintre répondit qu’un cordonnier ne devrait pas donner son avis plus haut que la chaussure. Ce conseil est devenu une sorte de dicton.

Soyons honnêtes. Reconnaissons que nous parlons tous de choses que nous connaissons mal, autrement dit que l’ultracrépidarianisme est une tendance qui nous affecte tous et sans laquelle, d’ailleurs, il n’y aurait guère de conversations possibles, et peut -être pas non plus de démocratie envisageable. 

Reste que ce mot ne semble guère apparenté à certaines de ses anagrammes : 

En effet, on ne voit pas en quoi Ultracrépidarianisme serait lié à tel ou tel imprécateur irlandais, ni ce par quoi il serait l’expression d’un quelconque naturalisme parricide.

Et surtout, étant universel au sens où nous en sommes tous les complices ou les victimes, l’ultracrépidarianisme ne constitue nullement un particularisme de l’Iran !