"Un député à travers la Révolution et l’Empire. Journal de François-Jérôme Riffard Saint-Martin" / La dictée : "L'Éducation sentimentale" de Gustave Flaubert

Arrestation de Maximilien Robespierre, avocat et homme politique, grande figure de la Révolution française, dans la nuit du 28 juillet 1794 avant d'être guillotiné.
Arrestation de Maximilien Robespierre, avocat et homme politique, grande figure de la Révolution française, dans la nuit du 28 juillet 1794 avant d'être guillotiné. ©Getty - ©  DEA PICTURE LIBRARY / Coll. De Agostini
Arrestation de Maximilien Robespierre, avocat et homme politique, grande figure de la Révolution française, dans la nuit du 28 juillet 1794 avant d'être guillotiné. ©Getty - © DEA PICTURE LIBRARY / Coll. De Agostini
Arrestation de Maximilien Robespierre, avocat et homme politique, grande figure de la Révolution française, dans la nuit du 28 juillet 1794 avant d'être guillotiné. ©Getty - © DEA PICTURE LIBRARY / Coll. De Agostini
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Cette semaine, "En français dans le texte" étudie un texte historique "Un député à travers la Révolution et l’Empire. Journal de François-Jérôme Riffard Saint-Martin". Pour sa dictée, Rachid Santaki proposera "L’Éducation sentimentale" de Gustave Flaubert.

Avec

Cette émission a déjà été diffusée le 6 février 2021.

En français dans le texte vous propose d’écouter des grands classiques de la littérature française, mais aussi des textes d’histoire ou de philosophie, lus dans la voix de grands comédiens. Des œuvres au programme du baccalauréat, des classes de première ou de terminale, analysées avec le précieux concours des professeurs de l’Éducation nationale.

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Aujourd’hui, une fois n'est pas coutume, un texte historique : Un député à travers la Révolution et l’Empire. Journal de François-Jérôme Riffard Saint-Martin.

François Jérôme Riffard de Saint-Martin est un témoin de la Révolution. Avocat, député, il nous raconte dans son journal, une époque…

Le contexte historique

1789-1794, le temps d’un quinquennat. L’exécution de Robespierre marque la fin d’une dynamique qui en cinq ans seulement a transformé une monarchie vieille de 800 ans en République révolutionnaire. On a parfois pensé que la Révolution était morte avec lui, mais le début et la fin de la Révolution française n’est pas si facile à dater. Le célèbre historien, François Furet, repart de la fin du règne de Louis XV, début d’un divorce des élites et de la monarchie, et clôt l’évènement avec l’ouverture des années 1880, quand la République mettait en place un régime durable s’appuyant sur les principes de 1789. Plus fréquemment, les historiens aujourd’hui lient la Révolution, le Consulat et l’Empire.

Pour comprendre cela, il faut revenir au projet de 1789 : construire un régime politique stable tout nouveau, autour des principes affirmés dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Dans cette perspective, 1789-1794 marque une période où les grands principes sont affirmés et où la Révolution se radicalise. Comment, dès lors, terminer la Révolution, non pas la refermer comme une parenthèse, mais accomplir son projet initial ? C’est ce que voulaient les constituants, c’est ce que voulait aussi Robespierre, c’est ce que Napoléon Bonaparte proclamait lui-même après son coup d’État : « La Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée : elle est finie ».

Les deux personnages 

Le premier est Riffard Saint-Martin, avocat au Parlement de Toulouse avant la Révolution, homme de 1789, membre de l’Assemblée constituante, de la Convention, puis du Conseil des Cinq-cents sous le Directoire.

Le second est son beau-frère, Louis Blachère, dont Riffard Saint-Martin cite quelques lettres dans son journal. Blachère est demeuré en Ardèche et a été de 1790 à 1793 procureur général, syndic du district de Largentière, représentant donc l’État dans cette administration entre la commune et le département. En 1795, il est devenu commissaire du pouvoir exécutif à Largentière, fonction dans laquelle il a été confirmé par le Directoire en 1797.

Portrait de François-Jérôme Riffard Saint-Martin.
Portrait de François-Jérôme Riffard Saint-Martin.
- © Gallica.bnf.fr / Bibliothèque Nationale de France

À propos de son journal

Rapporté par l’historien Jacques-Olivier Boudon, le journal de Riffard Saint-Martin commence avec la mort de son père. Un « livre de raison », où sont consignés évènements patrimoniaux et familiaux. La Révolution le rend plus prolixe, et le politique prend le pas sur les préoccupations personnelles. 

À travers son regard, on apprend beaucoup sur les conséquences de la chute de Robespierre et la prise de pouvoir de Napoléon Bonaparte, ou encore sur les luttes entre Girondins et Montagnards. 

Ce texte nous dit à la fois l’accord profond de Riffard Saint-Martin au projet de « consolider la Révolution » et son inquiétude. Il y développe longuement son regret que le changement souhaité n’ait pas pu s’exprimer.

La sensibilité de Riffard Saint-Martin, ses interrogations, ses doutes, son passage, peut-être, d’une forme d’idéalisme girondin à un pragmatisme plus inquiet, parle à tous ceux qui se font des changements politiques une idée trop simple, mais renvoie dos-à-dos les naïfs et les cyniques.

Deux premiers extraits lus par le comédien Micha Lescot 

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Troisième extrait lu par le comédien Micha Lescot

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L'analyse de ce texte a été préparée par Jérôme Grondeux, inspecteur général du groupe histoire-géographie.

>>> Lien vers la page Eduscol du site du Ministère de l'Éducation, des Sports et de la Recherche. Vous pourrez y trouver les analyses littéraire et grammaticale complètes.

La dictée de Rachid Santaki

Ah ! la dictée, c'est un défi qu'on se lance à soi-même et une expérience collective mêlant compétition, plaisir de la langue française et souvenirs d'enfance. Aujourd'hui, avec la participation de Charles Pépin, philosophe et romancier dont l'essai La Rencontre, une philosophie a paru le 16 janvier 2021 chez Allary Éditions.

Découvrir le  site internet de Charles Pépin.

La Dictée géante
27 min

Extrait musical

"Deeper Than Dreams (The Democracy ! Suite) - Jazz at Lincoln Center Orchestra" avec Wynton Marsalis.

Wynton Marsalis est directeur général et artistique du Jazz at Lincoln Center de New York et se produit régulièrement avec le Jazz at Lincoln Center Orchestra (JLCO). Il est aussi le parrain du festival Jazz in Marciac depuis 1991.

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