Gratuite et obligatoire depuis les lois Ferry de 1881-1882, l'école se veut accessible au plus grand nombre depuis bien plus longtemps. Une volonté d'instruction qui s'étend au fil des siècles, jusqu'à poser celle du financement de l'enseignement supérieur aujourd'hui.
- Pierre Courtioux Économiste, directeur de recherche à l'EDHEC Business School, chercheur associé au Centre d’Économie de la Sorbonne (CNRS-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
- Clémence Cardon-Quint Historienne, Maîtresse de conférences Habilitée à Diriger des Recherches en Histoire (INSPE/Université de Bordeaux)
L’éducation est-elle devenue un marché mondial ? Que nous apprennent les théories du « capital humain » ? Et comment enseigner les sciences économiques ? Voilà les sujets sur lesquels nous plancherons toute cette semaine.
Aujourd’hui, c’est le prix de la gratuité que nous allons examiner : instaurée par Jules Ferry et les lois de 1881, la gratuité de l’école tend à masquer l’ampleur des dépenses d’éducation. Elles représentent pourtant près de 7% du PIB chaque année, de quoi relancer les débats autour du financement de l’enseignement supérieur alors que les candidats à l’université sont toujours plus nombreux…
Références sonores :
- Lecture d’un extrait du Rouge et le Noir de Stendhal
Je veux absolument prendre chez moi Sorel, le fils du scieur de planches, dit M. de Rênal ; il surveillera les enfants, qui commencent à devenir trop diables pour nous. C'est un jeune prêtre ou autant vaut, bon latiniste, et qui fera faire des progrès aux enfants ; car il a un caractère ferme, dit le curé. Je lui donnerai 300 francs et la nourriture. (...) Cet arrangement convient de plus d'une façon, continua M. de Rênal, en regardant sa femme d'un air diplomatique ; le Valenod est tout fier des deux beaux normands qu'il vient d'acheter pour sa calèche. Mais il n'a pas de précepteur pour ses enfants. (...) Ne dissimulons rien, nous sommes environnés de libéraux ici. Tous ces marchands de toile me portent envie, j'en ai la certitude ; deux ou trois deviennent des richards ; eh bien ! j'aime assez qu'ils voient passer les enfants de M. de Rênal, allant à la promenade sous la conduite de leur précepteur. Cela imposera. Mon grand-père nous racontait souvent que, dans sa jeunesse, il avait eu un précepteur. C'est cent écus qu'il m'en pourra coûter, mais ceci doit être classé comme une dépense nécessaire pour soutenir notre rang.
- Extrait du téléfilm “Jules Ferry” de Jacques Rouffio (1993)
- Extrait des 400 coups de François Truffaut (1959)
- Extrait du film “Le péril jeune” de Cédric Klapisch (1994)
- Extrait du documentaire Arte "Les bonnes conditions" par Julie Gavras (2018)
Références musicales :
- "C’est quand qu’on va ou” / Renaud
- Générique : "Time is the enemy" / Quantic
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