

Financement des campagnes électorales, dons aux partis politiques... : autant d'outils censés financer les régimes démocratiques et qui posent la question brûlante de la place de l'argent, jamais neutre, dans le jeu électoral. Jusqu'à remettre en question le principe d'une personne, une voix.
- Julia Cagé Économiste, spécialiste de l’économie des médias
Troisième étape de notre exploration des liens entre démocratie et économie, hier, nous avons tenté de percer à jour la relation qu’entretient notre régime politique avec le système capitaliste. Lundi, c’est la résistance à l’impôt, ce pilier de la solidarité nationale, qui nous a interpellés. L’heure est venue à présent de sonder les comptes des partis politiques.
A chaque élection présidentielle aux Etats-Unis, les dépenses de campagne atteignent de nouveaux sommets des milliards de dollars sont brassés grâce aux super PAC, ces comités d’action politique qui peuvent recevoir des dons illimités.
En France, rien de tel, le financement des campagnes électorales est bien plus régulé mais est-il démocratique pour autant ? Les dons privés, qui ont notamment financé l’intégralité de la campagne d’Emmanuel Macron, faussent-ils le jeu électoral ? Et comment inventer un système plus égalitaire ?
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