Face à la Chine, le réveil de l'Europe

Xi Jinping, Emmanuel Macron et Angela Merkel à Paris lors de la visite du Président chinois en 2019. Les discussions entourant un accord Chine/UE étaient déjà entamées.
Xi Jinping, Emmanuel Macron et Angela Merkel à Paris lors de la visite du Président chinois en 2019. Les discussions entourant un accord Chine/UE étaient déjà entamées. ©AFP -  Stephane Cardinale
Xi Jinping, Emmanuel Macron et Angela Merkel à Paris lors de la visite du Président chinois en 2019. Les discussions entourant un accord Chine/UE étaient déjà entamées. ©AFP - Stephane Cardinale
Xi Jinping, Emmanuel Macron et Angela Merkel à Paris lors de la visite du Président chinois en 2019. Les discussions entourant un accord Chine/UE étaient déjà entamées. ©AFP - Stephane Cardinale
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Les chefs d'Etat et de gouvernement européens se réuniront le 16 novembre à Berlin pour un sommet consacré aux relations avec la Chine. En amont de cette rencontre, nous nous demandons quel genre de partenaire économique le géant asiatique peut être pour l'Union européenne.

Avec
  • Bei Xu économiste à la Société générale, spécialiste de l’Asie.
  • Laurent Malvezin consultant en développement international, fondateur du réseau “Osons la Chine”.
  • Sébastien Jean Professeur d'économie au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)

C'est un travail de longue haleine. Depuis 2013, la Chine et l'Union européenne négocient un Accord global sur les investissements (AGI) qui est supposé voir le jour fin 2020. Un tel accord permet d’avoir une ouverture réciproque et équitable des marchés. A l’heure actuelle en effet, seul le marché européen est entièrement accessible aux investissements chinois. A l'inverse, un certain nombre de secteurs en Chine offrent un accès limité aux investisseurs étrangers.

Ce qui se joue dans cet accord, c’est la possibilité d’avoir confiance dans le fait que sera établi un ensemble de règles qui nous permettra de poser les bases d’une concurrence équitable dans la durée avec la Chine, tout en sachant nos différences de système économie et d’orientation politique. - Sébastien Jean

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Depuis plusieurs mois, Bruxelles durcit le ton face à Pékin : l’UE veut en finir avec l’absence de réciprocité dans sa relation avec la puissance chinoise. Tandis que la répression contre les militants hongkongais et les ouighours se poursuit, l’Europe peut-elle rééquilibrer ses relations commerciales avec la Chine ? Le 16 novembre prochain, les chefs d'Etat et de gouvernements européens se réuniront à Berlin pour un sommet consacré aux relations avec la Chine, selon un programme actualisé publié vendredi par le Conseil européen, institution représentant les Etats membres. Cette "réunion informelle" des dirigeants européens se fera sans participation de la Chine, a précisé un porte-parole du Conseil.

La Chine, officiellement, n’est plus une économie de marché. Elle veut suivre ses propres lois en matière économique et elle veut imposer, sur le plan politique et stratégique, d’autres règles. - Laurent Malvezin

Les dirigeants chinois séparent de façon très nette le monde politique et le monde économique. En termes économiques la Chine veut collaborer, elle peut faire des concessions en prônant l’ouverture de marché et des réformes, mais tout en restant dans un système politique socialiste ou communiste. - Bei Xu

Pour essayer d'y voir plus clair dans les relations économiques entre la Chine et l'UE, nous faisons appel à trois spécialistes du sujet. Sébastien Jean, économiste, directeur du CEPII Centre d’études prospectives et d'informations internationales, Bei Xu, économiste à la Société générale, spécialiste de l’Asie, et Laurent Malvezin, consultant en développement international, fondateur du réseau “Osons la Chine”. 

Références sonores

  • Extrait d'un discours prononcé par Angela Merkel le 14 septembre 2020

Références musicales

  • I’m that guy / Agar Agar

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