

Le livre, loin d’être une marchandise comme les autres, tire de cette spécificité propre aux biens culturels sa force de résilience et sa faiblesse face aux foisonnements de l’offre culturelle. Alors que les ventes s'effondrent, l'offre est toujours plus intense, interrogeant le rôle de l'éditeur.
- Sophie de Closets
- Jean-Yves Mollier Historien à l’Université de St Quentin en Yvelines et spécialiste de l'histoire de l'édition
Alors que les prix littéraires tombent cette semaine et que Jean-Paul Dubois a remporté le Goncourt, l’économie s’empare de la littérature. « Travaillez pour la gloire, qu’un sordide gain ne soit jamais l’objet d’un illustre écrivain » : voilà ce que préconisait au 17ème siècle le poète Nicolas Boileau. C’était avant l’essor du marché du livre et aujourd’hui encore, la plupart des romanciers peinent à vivre de leur plume. Alors, quelles sont les conditions économiques et sociales de la création littéraire ? Comment les dramaturges et les écrivains ont-ils représenté l’argent et l’échange au cours des siècles ? Et quels points communs entre le mot et la monnaie ? Voilà les questions qui vont nous occuper toute cette semaine.
Avant le XVIIIe siècle, l'écrivain a un mécène, ou bien c'est le client d'un duc, d'un noble. Ce système a disparu avec la Révolution française : il n'y a donc plus qu'un rapport marchand. L'écrivain, s'il veut vivre de sa plume à la manière de Zola ou de Georges Sand, doit nécessairement discuter marchandise, argent, rémunération. - Jean-Yves Mollier
Publicité
Références sonores :
- Extrait de « L’homme qui aimait les femmes » de François Truffaut (1977)
- Lecture d’un extrait des Illusions perdues d’Honoré de Balzac par Xavier Martinet
- Archives INA sur le Livre de Poche (1964)
- Lecture d'un extrait de L’édition sans éditeurs d’André Schiffrin par Aliette Hovine
Références sonores :
- Générique : Time is the enemy / Quantic
- A voix basse / Juliette
L'équipe
- Production
- Production déléguée
- Réalisation
- Collaboration
- Chronique
- Collaboration
- Réalisation