La valeur de la biodiversité : épisode 4/4 du podcast L'économie à tout prix

L’expression « diversité biologique » est employée pour la première fois par le biologiste américain Raymond F. Dasmann en 1968
L’expression « diversité biologique » est employée pour la première fois par le biologiste américain Raymond F. Dasmann en 1968 ©Getty - Klaus-Dietmar Gabbert/picture alliance
L’expression « diversité biologique » est employée pour la première fois par le biologiste américain Raymond F. Dasmann en 1968 ©Getty - Klaus-Dietmar Gabbert/picture alliance
L’expression « diversité biologique » est employée pour la première fois par le biologiste américain Raymond F. Dasmann en 1968 ©Getty - Klaus-Dietmar Gabbert/picture alliance
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Si la nature rend gratuitement à l'Homme des services essentiels, celui-ci semble bien en peine de mesurer leurs valeurs. Au risque de se trouver dans l'impossibilité de prévenir l'érosion de la biodiversité par des moyens économiques...

Avec
  • Catherine Aubertin Economiste de l’environnement, et directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), affectée au Muséum national d’Histoire naturelle
  • Guillaume Sainteny : Président du Plan Bleu pour l’environnement et le développement en Méditerranée Membre de l’Académie d’Agriculture de France.

La nature ne s’est pas montrée chiche : tous les services qu’elle nous a rendus jusqu’ici ont été gratuits. Les fleurs ont été pollinisées, les eaux naturellement épurées et le carbone absorbé par les forêts sans qu’il nous en coûte le moindre centime. En revanche, si ces services venaient à disparaître, et l’on en prend le chemin, la facture serait salée : selon le WWF, le coût de l’érosion de la biodiversité s’élèverait à 500 milliards de dollars par an si rien n’était fait pour l’enrayer.  La disparition des écosystèmes se poursuit et l’humanité risque d’en payer le prix…

Références sonores : 

  • Lecture d'un extrait de Critias de Platon : 

Les rois avaient des richesses en telle abondance que jamais sans doute avant eux nulle maison royale n'en posséda de semblables et que nulle n'en possédera aisément de telles à l'avenir. L'île leur fournissait tous les métaux durs ou malléables que l’on peut extraire des mines. En premier lieu, celui dont nous ne connaissons plus que le nom, le cuivre pur ; c'était le plus précieux, après l'or, des métaux qui existaient en ce temps-là. L'île fournissait avec prodigalité tout ce que la forêt peut donner de matériaux propres au travail des charpentiers. De même, elle nourrissait en suffisance tous les animaux domestiques ou sauvages. Elle donnait encore et les fruits cultivés, et les graines qui ont été faites pour nous nourrir et dont nous tirons les farines. Ainsi, recueillant sur leur sol toutes ces richesses, les habitants de l'Atlantide construisirent les temples, les palais des rois, les ports. »

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  • Pavan Sukhdev, économiste, président du WWF (World Wildlife Fund) International / Ted Talks (2011) 
  • L'économiste Robert Costanza lors d'une conférence à la Victoria University of Wellington, en 2016
  • La philosophe Virginie Maris, chargée de recherche CNRS, Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive / "Rio+20 : Biodiversité et services écosystémiques" de l'émission "Terre à terre" sur France Culture (23/06/2012)
  • Bernard Chevassus-au-Louis, président de l'association "Humanité et biodiversité"

Références musicales : 

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