Dans le monde de la prévision, une discipline voit son authenticité remise en question plus souvent que les autres. Pourtant, l'univers des économistes et celui des astrologues ne sont pas imperméables.
- Arnaud Esquerre Sociologue, directeur de recherche CNRS et directeur de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (Iris) de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
“La seule utilité de la prévision en économie est de rendre l'astrologie respectable" : c'est ce que déclarait l’économiste américain John Kenneth Galbraith, reprenant une critique largement répandue selon laquelle les prévisionnistes ne sont que des apprentis devins. Pourtant, de nombreux modèles économiques permettent sinon de prévoir l’avenir, au moins de réduire l’incertitude, et les astrologues aussi cherchent à maîtriser le futur. alors les astres sont-ils le dernier recours en temps de crise ?
Nous en parlons aujourd'hui avec notre invité Arnaud Esquerre, sociologue, directeur de recherche à l'EHESS et chargé de recherche au CNRS.
Quand quelqu’un décide d’aller consulter un ou une astrologue, la séance peut être ratée, tout en étant réussie du point de vue de celui ou celle que va consulter. Lorsque c’est le cas, c’est parce que la séance a permis à la personne d’envisager son avenir, se projeter, et donc réduire une part d’incertitude. - Arnaud Esquerre
On a souvent en tête que l’astrologie serait une pratique qui n’aurait pas beaucoup évolué depuis l’Antiquité grecque. C’est tout à fait faux : au contraire, c’est une pratique extrêmement plastique. Elle l’est d’autant plus qu’elle n’a pas d’institution qui permet de la stabiliser. - Arnaud Esquerre
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