

Le sport et la pratique sportive étendue à toutes et tous a souvent été un objectif de nombreuses politiques publiques, mais peut-on pour autant considérer le sport comme un bien commun ?
Marina Honta (Sociologue, Maître de conférence à Bordeaux 2), Jean-Pascal Gayant (Économiste spécialisé dans le sport, professeur à l’Université du Mans).
Troisième jour de notre série consacrée à l’économie du sport.
Hier nous avons comparé les évolutions du domaine sportif à celles du capitalisme. Et si tout un pan de l’économie du sport se développe désormais dans un système dérégulé et mondialisé; on ne peut oublier que l’histoire du sport fait aussi de lui un bien commun.
En effet, le sport existe bien au-delà du cadre des entreprises qui entourent son commerce. Facteur de santé et de lien entre les individus, il est l’objet de politiques publiques tant éducatives que sociales. C’est donc en funambules que nous interrogeons aujourd’hui ce carrefour étroit, cet équilibre instable entre impact économique et rentabilité sociale, qui caractérise le sport.
Pour parler du sport comme bien commun, nous recevons aujourd’hui Marina Honta, et Jean-Pascal Gayant.
Il n’y a pas de hiérarchie entre les sports, mais ce sont les modalités d’intervention de la puissance publique qui peuvent différer selon les sports. L’Etat a un rôle de régulateur quant au sport-professionnel : s’il le considère comme un bien commun territorial, il peut décider de participer pleinement à son développement. Marina Honta
Le sport-spectacle est un bien privé, c’est-à-dire rival et excludable dans son usage, tandis que le sport-loisir est bon pour la santé, qui est un bien public. Jean-Pascal Gayant
Musiques :
Queen "Bicycle race"
Hippocampe fou "Nul en sport"
Générique : Quantic - "Time is the enemy"
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