Les petits patrons font de la résistance : épisode 2/3 du podcast Soyez indépendants, qu’ils disaient !

Les librairies indépendantes ont bénéficié d'un mouvement de solidarité important au début du deuxième confinement.
Les librairies indépendantes ont bénéficié d'un mouvement de solidarité important au début du deuxième confinement. ©AFP - LUDOVIC MARIN
Les librairies indépendantes ont bénéficié d'un mouvement de solidarité important au début du deuxième confinement. ©AFP - LUDOVIC MARIN
Les librairies indépendantes ont bénéficié d'un mouvement de solidarité important au début du deuxième confinement. ©AFP - LUDOVIC MARIN
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Déjà fragilisés par la première vague, les petits commerçants vivent difficilement la deuxième vague du coronavirus. Quelle place ont-ils dans le tissu économique français ?

Avec
  • Olivier Torrès Enseignant chercheur, spécialiste des PME
  • Sophie Boutillier Économiste et sociologue, maîtresse de conférences HDR et directrice du "Centre de recherche sur l’économie en mutation et l’entreprise" du laboratoire de recherche sur l’Industrie et l’Innovation (Lab.RII) de l’Université du Littoral Côte d’Opale

Les modalités de ce deuxième confinement sont peut-être allégées par rapport au premier, mais pour les petits patrons, l'enjeu est de taille. Contraints à baisser le rideau ou du moins à changer profondément leurs pratiques, les commerçants peinent à affronter la concurrence acharnée des « géants du web » en général et Amazon en particulier. Près de 100 000 dépôts de bilan pourraient ainsi être provoqués en 2021, selon la confédération des petites et moyennes entreprises, soit le double d’une année normale. 

Extrêmement nombreux et composant un tissu économique essentiel au PIB français, les petits patrons sont pourtant peu ou pas en compte. Ils sont insuffisamment représentés et souvent dénigrés. Dans l'imaginaire collectif comme dans la théorie économique, ils incarnent une frange « anti-progrès » composée d’individus veillant quasiment exclusivement à leurs intérêts propres et mus par un amour immodéré de la propriété. Les petits patrons, constamment évoqués, jamais bien définis peinent à se trouver une place dans une société qui a tendance à valoriser le mythe des grandes familles d’entrepreneurs industriels. 

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La donne est-elle entrain de changer avec la crise du coronavirus ? Le mouvement de solidarité qui s'est propagé en soutien aux libraires indépendants marque-t-il une nouvelle tendance ? Pour parler de cette catégorie socioprofessionnelle méconnue, nous avons fait appel à Olivier Torres, professeur à l'Université de Montpellier et Montpellier Business School et Sophie Boutillier, docteur en sciences économiques et en sociologie, maître de conférences habilitée à diriger des recherches en économie et directrice du Centre de Recherche sur l’Économie en Mutation et l’Entreprise du laboratoire de Recherche sur l’Industrie et l’Innovation (Lab.RII) de l’Université du Littoral Côte d’Opale (Dunkerque).

Références sonores

  • Extrait d'une interview de François Asselin, président de la CPME au micro de Léa Salamé sur France Inter le 10 novembre
  • Christian Baulme, Président de l'association La Ronde des Quartiers sur France 3 Aquitaine
  • Lecture par Tiphaine de Rocquigny d’un extrait du Manifeste du Parti communiste l - Karl MARX et F. ENGELS, Londres 1848
  • Extrait du documentaire “Joli Mai” de Chris Marker, sorti en 1963
  • Extrait d'un reportage de France Culture du 12 novembre 2020

Références musicales

  • Nino Ferrer - "Je vends des robes"
  • Oklou - "God’s chariots"

L'équipe