

Avec Perec, plongeons au cœur des Choses. Nous tenterons de voir que ce roman révèle non seulement les modèles économiques sur la consommation de masse, mais également comment la littérature peut venir compléter l'analyse économique grâce à la mise en avant de la psychologie des personnages.
Anne de Rugy (Sociologue rattachée au laboratoire Sophiapol de Nanterre).
C’est le troisième jour de notre série consacrée aux romans de l’économie.
Hier, les Rougon-Macquart se faisaient les témoins de la société du Second Empire... aujourd’hui les personnages de Georges Perec, nous présentent Les choses, symboles de nos existences réelles ou rêvées.
L’oulipien Perec fait des questionnements économiques des trente glorieuses son décor, et des mécanismes, ses contraintes d’écriture. Et voilà que les modèles économiques et littéraires se retrouvent empilés, sous l’inventaire rigoureux des désirs du consommateur. En toile de fond, le moral des ménages - une histoire de nos vies matérielles et de bien des choses encore...
Le couple Jérôme-Sylvie est quasiment un ménage INSEE, qui prend des décisions de consommation, d’achat, et des décisions portant sur le travail. L’histoire de ce couple est centrée sur la vie matérielle, sur les choses, c’est le point de vue original du récit, qui met au second plan la vie sentimentale, ici totalement absente. Anne de Rugy
Musiques :
Nino Ferrer "Je vends des robes"
Django Reinhardt "Blues en mineur"
Générique : Quantic "Time is the enemy"
L'équipe
