

La crise engendrée par la Covid-19 a mis en évidence l’interconnectivité de la planète. En quelques mois, c’est un monde unique, partagé par 7,5 milliards d’habitants qui s'est révélé. Alors qu'un "monde d'après" avait été annoncé, une question s'impose : peut-on réparer la mondialisation ?
- François Geerolf économiste à l’OFCE, chercheur et professeur associé à Sciences Po Paris
- Laurence Daziano Economiste, maître de conférences à Sciences Po et membre de la Fondapol
- Cecilia Bellora économiste au CEPII, chercheuse sur les politiques commerciales et les liens entre commerce international et environnement
Peu de concepts ont suscité autant de débats que celui de mondialisation. Certains historiens en décèlent les prémices dès la Rome antique, mais le plus souvent, c’est le 16ème siècle qui fait office de date de naissance, ou plutôt de point de départ d’un processus qui connaitra plusieurs vagues. Avec l’émergence du capitalisme, les échanges se sont intensifiés et nos économies sont devenues de plus en plus dépendantes les unes des autres… c’est alors qu’un grain de sable nommé coronavirus est venu gripper les rouages d’une mécanique bien rodée.
Alors, peut-on réparer la mondialisation ? C'est la question que nous nous posons en compagnie de nos trois invités.
Nous avons eu recours à un protectionnisme d'un genre assez particulier. Habituellement, le but est de favoriser le secteur industriel national et les industries exportatrices nationales et d'empêcher la compétition qui vient des importations. Pendant la crise de la COVID, au contraire, nous avons essayé d'importer un maximum de masques et d'empêcher l'exportation. - François Geerolf
Ce que la crise a révélé, c'est que nous sommes devenus dépendants, voire hyperdépendants, d'un seul fournisseur. - Laurence Daziano
Ce que la crise de la COVID a marqué c'est la nécessité de réévaluer le risque sur les approvisionnements. S'il y a un choc à l'endroit où tout est localisé, cela peut être très problématique. - Cecilia Bellora
François Geerolf, économiste, professeur assistant à l’Université de Californie (UCLA).
Cecilia Bellora, économiste au CEPII, centre d’études prospectives et d’informations internationales.
Laurence Daziano, économiste, maîtresse de conférence à Sciences Po Paris.
Références sonores :
- Extrait d'un lecture des « Spectres de Marx » de Jacques Derrida lue par Ivan Morane, Chemins de la philosophie, France Culture, novembre 2017
- Extrait d'une allocution de Bruno Le Maire du 9 mars 2020
Références musicales :
- 900 days de Asaf Avidan
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Collaboration
- Production déléguée
- Réalisation
- Collaboration
- Réalisation