

La pandémie de Covid-19 a réveillé les égoïsmes nationaux, mais a été phénomène global qui a mis en lumière l'importance des instances supranationales et de la coopération. Va-t-on pouvoir construire une nouvelle coopération internationale basée sur un avenir commun ?
- Jean-Marc Siroën Professeur émérite de sciences économiques à l'université Paris-Dauphine, spécialiste d'économie internationale
- Vincent Gayon Politiste, maître de conférences à l’Université Paris Dauphine.
- Sébastien Treyer Directeur général de l'Iddri, Institut du développement durable et des relations internationales, think tank indépendant de recherche sur les politiques, qui oeuvre à placer le développement durable au cœur des relations internationales
La pandémie de Covid-19 a mis en lumière l’aboutissement de la globalisation. La crise n'a épargné aucun continent et a provoqué une mobilisation générale dans tous les pays. Les mêmes politiques publiques, le même endettement et les mêmes recettes de relance ont été mis en œuvre par tous les gouvernements de la planète, chacun selon ses moyens. Au-delà de l'impératif économique et sanitaire, elle a projeté tous les citoyens et tous les territoires du globe dans un même horizon d’urgence environnementale.
L’OMS a été mise en cause de part et d’autre et cette mise en cause est révélatrice des défis plus généraux posés aux organisations internationales pour répondre aux risques collectifs. Mais cette prise a partie n’est que le revers de l’absence de volonté des acteurs étatiques de lui donner de l’autorité. - Vincent Gayon
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Si l'épidémie a réveillé les égoïsmes nationaux pour ce qui est des vaccins ou des stocks stratégiques, elle a également été un moment de cohésion internationale. Alors que les limites des réponses unilatérales se faisaient ressentir, nombreux ont été les pays qui se sont tournés vers les instances supranationales pour mieux se coordonner. La pandémie sera-t-elle l’occasion de construire une nouvelle coopération internationale qui ne repose non plus sur un ordre guerrier passé, mais sur un avenir commun ?
Il ne faut pas donner aux organisations internationales une personnalité autre que celle de l’assemble générale des États qui les dirige. Ces organisations ne font que ce que les États les autorisent à faire, et c’est ce qu’on a vu avec le cas de l’OMS. - Sébastien Treyer
À l’OMS comme dans toutes les organisations internationales, on retrouve la même chose : comme ce sont des organisations qui dépendent des États, il y a toujours un rapport de force pour déterminer les leaders. - Jean-Marc Siroën
Pour parler de cet avenir possible, nous avons fait appel à Vincent Gayon, politiste, maître de conférences à l’Université Paris Dauphine, Jean-Marc Siroën, économiste, professeur à l’Université Paris-Dauphine et Sébastien Treyer, directeur général de l'Iddri, Institut du développement durable et des relations internationales.
Références sonores
- Allocution d'Antonio Guterres le 15 janvier 2021, extrait du site de L’ONU
- Son OMS Zhao Lijian / Peter Ben Embarek / Dr Michel Ryan. Source : « Le parisien », le 16 janvier 2021
- Abebe Aemro Selassie, directeur Afrique du FMI, le 29 juin 2020 (Archive INA)
- Porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères le 4 décembre 2020 (Archive INA)
Références musicales
- « Happy together » - The Turtles
- « Bonga » - Kudia Kuetu
L'équipe
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