Le ballon, nouveau moyen de transport vers l'espace

Nacelle Zephalto pour un vol dans l'espace.
Nacelle Zephalto pour un vol dans l'espace. - Zephalto
Nacelle Zephalto pour un vol dans l'espace. - Zephalto
Nacelle Zephalto pour un vol dans l'espace. - Zephalto
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La nouveauté promise par Zephalto ? Élever au-dessus de la planète, à 25 km du sol, 4 voyageurs et 2 pilotes. Premier vol : 2025 pour 200.000 euros.

Imaginez. Dans la stratosphère, à 25 km de hauteur, la terre dévoile enfin sa courbure légère, sa place relative dans l’univers. Au-dessus et tout autour de vous, un désert sans fin, percé d’étoiles coruscantes. Un désert qui vous paraît entièrement noir en plein jour… et que vous percevez ainsi, pour la toute première fois. Jusque-là, pour accéder à un tel panorama.

Atteindre l'espace... en ballon

Pour jouir de cette nouvelle tendance qui n’appartient qu’aux ultras riches – le tourisme spatial – il vous aurait fallu monter à bord des vaisseaux imaginés par Virgin Galactic, Blue Origin ou Space X. Et Maintenant ? Il sera bientôt possible de se rendre dans l’espace en ballon. C’est la promesse, le défi, d’une start-up française, nommée Zephalto, et soutenue notamment par le CNES, l’Union européenne, la région Languedoc-Roussillon. Alors bien sûr, le concept n’est pas neuf : des ballons sont déjà envoyés dans la stratosphère pour observer la progression des incendies, effectuer des prévisions météorologiques, réaliser des expériences astronomiques.

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La nouveauté promise par Zephalto ? Élever au-dessus de la planète, à 25 km du sol, 4 voyageurs et 2 pilotes. Certes, on n’est pas encore tout à fait dans l’espace, qui débute officiellement à 100 km au-dessus du niveau de la mer… Mais tout de même ! Amicie Monclar, directrice générale et cofondatrice de Zephalto, nous raconte l’historique et le défi de cette aventure française.

La prouesse du projet est d’abord technique. Le matériau doit rester souple même à -80°C alors que beaucoup de plastiques deviennent cassants à basse température. La prouesse est aussi environnementale. Le ballon est alimenté principalement à l'énergie solaire et au gaz porteur. Et possède donc une empreinte carbone nulle. Son enveloppe même est recyclable.

En miroir, l’empreinte potentielle d’un vol spatial serait de 429 tonnes de CO2. Soit 40 fois les émissions annuelles d’un français. Troisième prouesse de Zephalto : la sécurité. L’entreprise a développé notre propre régulateur d’altitude qui stabilise la trajectoire. Ainsi le ballon peut s’insérer dans la circulation aérienne en montant, descendant, en s’immobilisant à un palier, sans limite de temps.

Les Français de Zephalto, start-up au discours marketing parfaitement huilé, ne sont pas les seuls à développer des ballons pour voyager dans l’espace. Des entreprises américaines et espagnoles, notamment, se sont aussi lancées. Mais alors, au fond, quelle est la finalité d’un projet comme celui-ci ?

Zephalto devrait effectuer son premier vol en 2024. Le ballon portera un nom : Céleste. Mais une question reste pendante : le prix. Il devrait atteindre 200.000 euros environ. Voilà déjà la somme qu’il faut débourser, à peu près, pour un vol suborbital avec la compagnie Virgin Galactic. Même donc la sobriété, l’accès au temps retrouvé, reste et restera encore, pour un bon bout de temps, l’espace gardé des très très riches.

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