A quoi sert l'éducation civique si l'abstention est le "premier parti" des jeunes ? Comment acculturer les élèves au débat d'idées et valoriser l'engagement ?
- Nathalie Mons Présidente du Conseil national de l'évaluation du système scolaire (Cnesco), professeure de sociologie à l'université de Cergy-Pontoise et au CNAM (chaire Évaluation des politiques publiques d’éducation)
- Michel Tozzi philosophe, professeur émérite des Universités en sciences de l’éducation à l’université Montpellier 3.
- Valérie Becquet Sociologue, professeure à l’Université de Cergy, spécialiste de l’engagement des jeunes
En vue de l’élection présidentielle du mois d’avril nous allons vous proposer plusieurs émissions sur l’éducation à la politique. Et nous commençons aujourd’hui avec les enfants et l’école. Car ce sujet de l’éducation à la politique, c’est en France celui de l’éducation nationale avec des heures importantes consacrées à l’éducation civique et morale : nous sommes le seul pays à proposer cela de manière formalisée sur 12 années scolaires !
Alors qu’est-ce qu’on y fait ? Est-ce le rôle de l’école, en plus d’enseigner le fonctionnement des institutions, d’acculturer, au vote, à l’implication démocratique, au débat d’idées ? Et comment s’y prend-on ?
Enfin du coté des élèves que signifie voter pour des délégués, s’engager à l’âge du collège, du lycée, comme représentant des élèves ou pour des causes politiques ? Et puis au fond à quoi sert ou aura servi l’éducation civique, puisque si peu de jeunes votent ? C’est aussi une des questions qui sera posée ce soir !
Nous en parlons avec nos invités : Nathalie Mons, professeure au CNAM (Conservatoire nationale des arts et métiers), titulaire de la chaire Evaluation des politiques éducatives, et responsable du Conseil national d’études du systèmes scolaires ( CNESCO), Michel Tozzi, professeur honoraire en sciences de l'éducation à l'Université P. Valéry de Montpellier et président de l'Université Populaire de la Narbonnaise, Valérie Becquet, professeure des universités (sciences de l’éducation et de la formation) à Cergy Paris Université (CYU) et membre du laboratoire École, Mutations, Apprentissages ( EMA), Mathilde Didier, adjointe à la cheffe de la mission enquêtes, données et études statistiques de l' INJEP (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire), et Deborah Le Bloas, créatrice de Confkids et du projet Enfants2022, 1er scrutin présidentiel pour les moins de 18 ans.
Dans cette émission vous entendrez également Denis Peiron, journaliste spécialiste éducation et enseignement supérieur à La Croix autour du dossier : Éducation : s’approprier la notion de temps, un vrai défi pour l’enfant (25/01/22).
"On ne sait pas que la France est un pays qui a investi massivement dans l'éducation à la citoyenneté", Nathalie Mons
"Le niveau scolaire est l'élément le plus déterminant sur le fait d'être engagé ou pas, quelque soit le niveau social", Mathilde Didier
"Il y a un engagement dans la dicussion, de la parole et de la pensée", Michel Tozzi
"Les jeunes sont en réalité très politisés du fait des médias et des réseaux, mais il faut qu'ils aient aussi la possibilité de s'exprimer en retour", Déborah le Bloas
"La question qui n'est jamais résolue dans l'institution scolaire c'est l'accueil du conflit, qui est toujours considéré comme une déviance", Valérie Becquet
"Je crois que les jeunes ont besoin de voir l'efficacité du vote", Michel Tozzi
"Le but ultime c'est d'apprendre à construire sur les désaccords", Déborah le Bloas
"Toutes les études montrent que c'est en s'engageant jeune, qu'on s'engage plus tard", Nathalie Mons
Pour en savoir plus
- Lien vers l'étude L’engagement dans le cadre du collège : une affaire de bons élèves ? (INJEP, 12/2021)
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