320 millions de tonnes chaque année, c'est plus que la Terre ne peut en produire. Le pétrole est partout : dans la voiture, le transport routier, aérien ou encore maritime. L’exploitation de cette énergie fossile a transfiguré la société. Mais comment l'industrie pétrolière est-elle née ?
- Francis Perrin Chercheur, spécialiste des problématiques énergétiques
- Matthieu Auzanneau Directeur du think tank The Shift Project
L’or noir a été le moteur de l’histoire du XXe siècle. Il fut même plus précieux que le sang des hommes. Plus de 150 ans après sa découverte, le monde est toujours assoiffé de pétrole. Mais quand l'a-t-on découvert ? Comment cette découverte a-t-elle profondément modifié les modes de consommation de la planète ? Quelles sont les premières technologies sollicitées pour son exploitation ? Comment les principales industries pétrolières sont-elles nées ?
Pour répondre à ces questions, Natacha Triou s'entretient avec Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, spécialiste des problématiques énergétiques et chercheur associé à l’OCP Policy Center, avec Matthieu Auzanneau, directeur du think tank de la transition énergétique The Shift Project, et auteur de “ Or noir. La grande histoire du pétrole” (La Découverte), qui narreront cette histoire brûlante.
Matthieu Auzanneau : Le pétrole, malgré nos tentatives pour en sortir et pour respecter nos engagements climatiques, reste la première source d'énergie dans le monde… Dès l'Antiquité, on s'en servait pour imperméabiliser, mais surtout comme source de lumière. Dans les pays arabes, on utilisait par exemple des alambics, avec du pétrole luminescent.
Francis Perrin : "Le pétrole brut c'est ce qu'on trouve dans les sous-sols et qu'on ramène à la surface, grâce au forage. Nous ne consommons pas du pétrole brut, mais des produits raffinés. Ce qui sous-entend que, entre l'extraction et la consommation de tous, il y a une opération qui s'appelle le raffinage. Cela permet de produire le carburant, mais aussi plein d'autres choses finalement."
Les références musicales
- Amarande, "Le pétrole"
- Générique de fin : Serge Gainsbourg, "Torrey Canyon"
Remerciements à Antoine Vuilloz de la discothèque, et à Annelise Signoret de la documentation de Radio France.
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