

On parle au sujet des punks de Bof Génération, pourtant, les punks adoptent une position autrement subversive que de poser des bombes pour exprimer le refus du monde qu’on leur propose : le dandysme !
Les frères aînés des punks ont vécu Mai 68. C’est une génération militante, impliquée dans la vie de la cité et qui se prend terriblement au sérieux, particulièrement quand elle a un fusil à la main. Il n’y a pas une once d’humour chez les maoïstes ! C’est plus contre ces frères aînés que contre leurs pères que les punks vont se définir. En 1968, ils étaient à l’école primaire, pas sur les barricades. Après avoir regardé Bonne Nuit les Petits puis, plus tard, l’interminable feuilleton quotidien de la guerre du Vietnam à la télévision, non seulement ils sont vaccinés contre la violence mais surtout ils ne croient plus à la possibilité de changer le monde. Che Guevara n’est pas leur idole…
Ils ne sont pas désespérés mais à tout le moins désabusés et lucides. Ce désintérêt assumé du collectif est vu comme de la mollesse, de l’indifférence, voire de l’égoïsme… On parle à leur sujet de Bof Génération, pourtant, les punks adoptent une position autrement subversive que de poser des bombes pour exprimer le refus du monde qu’on leur propose : le dandysme ! Cette génération punk, c’est aussi la Génération X, qui survient après les baby-boomers, une génération unique. Elle bénéficie de la contraception et de l’accès à l’avortement mais ignore encore tout du sida, c’est la seule génération de toute l’histoire humaine à s’envoyer en l’air en toute sérénité.
Réalisation Jean-Matthieu Zahnd
Conseillère littéraire Emmanuelle Chevrière
Avec Elodie Huber
Et les voix de Emilie Blon-Metzinger, Romeric Seguin, Mathurin Voltz, Sylvain Deguillame, Vincent Bramoullé, Bartholomew Boutellis, Aymeric Lecerf Equipe technique : Eric Villenfin, Laetitia Delgado, Laure Chastant
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