

Les paroles
Mon corps se met à chanter, des cordes vocales aux orteils. J’ai besoin de marcher, besoin d’une liberté de mouvements, non plus seulement assise à mon piano mais debout. On ne sait pas d’où viennent les mots ; quand je chante, ils se mâchent, s’allongent, se distordent, se consument, déboulent de ma gorge à mes lèvres, redescendent dans mon corps, dans le pli de ma taille, dans ma hanche ; ils m’obligent à tendre la jambe, à plier l’épaule, à courber l’échine, à redresser les reins le long desquels ils se faufilent jusqu’à redescendre jusqu’aux extrémités où ils irradient parfois comme une douleur ou un plaisir intenses.
Adaptation : Sophie Lemp
Réalisation : Juliette Heymann
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière
Avec Sophie Daull et Claude Aufaure
Prise de son, montage, mixage : Claude Niort, Martin Delafosse Assistante à la réalisation : Cécile Laffon
Chansons que vous avez entendues dans cet épisode : Ma plus belle histoire d’amour , Le Piano noir ,Ô mes théâtres, Pantin et des extraits de Barbara et son public
« Il était un piano noir : mémoires interrompus » de Barbara est publié aux éditions Fayard
Pour compléter cette fiction, ce soir, Barbara au micro de François Delétraz dans l’émission Opus du 30 octobre 1993 (Archive Ina)
Barbara au micro de François Delétraz dans l’émission Opus du 30 octobre 1993 (Archive Ina)
4 min
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