

Le punk français est né à Paris !
Le punk français est né à Paris, aux Halles, un quartier en démolition où règnent deux boutiques de disques : l’Open Market de Marc Zermati, à l’occasion organisateur de concerts, et Harry Cover, magasin ouvert en 1974 par Michel Esteban, jeune graphiste en contact avec la scène punk américaine. Les caves des deux boutiques sont largement ouvertes aux groupes désireux de répéter. 1974, c’est aussi l’année où Elodie Lauten, la fille du musicien de jazz Errol Lauten, revient de New York où elle avait fondé un groupe de hard féminin, les Flamin’ Youth. A Paris il lui faut de nouveaux musiciens. Parmi eux se trouve Jacno, de son vrai nom Denis Quilliard, 17 ans, jeune délinquant de bonne famille renvoyé du lycée pour avoir séquestré son proviseur… Mais la sauce ne prend pas. Jacno veut son propre groupe. Il va vite le former avec ses camarades du lycée Charlemagne et une ravissante Uruguayenne, Elli Medeiros, rencontrée au cours des manifestations contre la loi Debré. L'une y était dans l'espoir d'y rencontrer des garçons, l'autre, pour piller les grands magasins… Bingo ! C'est la naissance des Stinky Toys. Marc Zermati, lui, après avoir échoué à trouver à Chrissie Hynde des musiciens qui lui conviennent, tourne son intérêt paternel vers une autre belle brune récemment débarquée des USA: Fabienne Shine. Ancien mannequin, ancienne comédienne, elle rencontre Johnny Thunders en 1973 et le suit à New York. Une histoire sentimentale avec Jimmy Page de Led Zeppelin plus tard, elle a appris à gratter la guitare sèche façon folk, mais quand elle revient en France, en 1975, elle veut quelque chose de plus rock. Le guitariste Eric Lévi lui propose de former un groupe, ils sont vite rejoints par Corine Marienneau à la basse et Louis Bertignac à la seconde guitare… Speedball est né. Vite rebaptisé Shakin' Street. Un peu plus loin, à Juvisy, en banlieue parisienne, les répétitions ont commencé depuis un bon moment pour le trio Bijou. Ils chantent en français, comme ces groupes de rock des années 60 qu’ils adorent. Et fini le look mou traditionnel des années 70 ! Désormais c’est costard noir et chemise blanche…
Réalisation Jean-Matthieu Zahnd
Conseillère littéraire Emmanuelle Chevrière
Avec Elodie Huber
Et les voix de : Romeric Seguin, Mathurin Voltz, Sylvain Deguillame, Vincent Bramoullé, Bartholomew Boutellis, Aymeric Lecerf
Equipe technique : Eric Villenfin, Laetitia Delgado, Laure Chastant No Future. Histoire du punk de Caroline de Kergariou est publié aux éditions Perrin
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