Les Chinois commençaient à reculer....Sylvestre, lui continuait d'avancer !
Déjà transfiguré depuis quelques jours, bronzé, la voix changée, Sylvestre était là comme dans un élément à lui. À une minute d’indécision suprême, les matelots, éraflés par les balles, avaient presque commencé ce mouvement de recul qui eût été leur mort à tous ; mais Sylvestre avait continué d’avancer ; ayant pris son fusil par le canon, il tenait tête à tout un groupe, fauchant de droite et de gauche, à grands coups de crosse qui assommaient. Et, grâce à lui, la partie avait changé de tournure : cette panique, cet affolement, ce je ne sais quoi, qui décide aveuglément de tout, dans ces petites batailles non dirigées était passé du côté des Chinois ; c’étaient eux qui avaient commencé à reculer.
Adaptation Hervé Prudon
Réalisation : Etienne Valles
Avec : **Jean Pierre Moreux (**le narrateur), **Marie Christine Letort (**la narratrice), Florence Lecorre (Gaude), Frédérique Ruchaud (Grand Mère Yvonne), **Noam Morgensztern (**Sylvestre Moan)
Et les voix de : Georges Claisse, Laurent Clery, Jean Christophe Dolle, Régis Chaussard, Régis Romele, Guillaume Marquet, Alexandre Aubry, Bernard Bouillon.
Bruitage : Bertrand Amiel
Prise de son, montage, mixage : Claire Levasseur, Nadège Antonini
Assistante : Annabelle Brouard
Louis-Marie-Julien Viaud dit Pierre Loti est un écrivain et officier de marine français, né le 14 janvier 1850 à Rochefort et mort le 10 juin 1923 à Hendaye. Pierre Loti, dont une grande partie de l'œuvre est d'inspiration autobiographique, s'est nourri de ses voyages pour écrire ses romans, par exemple à Tahiti pour _Le Mariage de Loti (_1882), au Sénégal pour _Le Roman d'un spahi (_1881) ou au Japon pour Madame Chrysanthème (1887). Il a gardé toute sa vie une attirance très forte pour la Turquie, il l'illustre notamment dans Aziyadé (1879), et sa suite Fantôme d'Orient (1892). Pierre Loti a également exploité l'exotisme régional dans certaines de ses œuvres les plus connues, comme celui de la Bretagne dans le roman Mon frère Yves (1883) ou Pêcheur d'Islande (1886), et du Pays basque dans _Ramuntcho (_1897).
Membre de l'Académie française à partir de 1891, il meurt en 1923, a droit à des funérailles nationales et est enterré à Saint-Pierre-d'Oléron, sur l'île d'Oléron, dans le jardin d'une maison ayant appartenu à sa famille. Sa maison à Rochefort est devenue un musée.
Suivie de
La Mer de Jules Michelet. Extraits lus par Jacques Gamblin
Introduction de Pierre Loti lue par Garance Clavel Musique : Arvo Part Commentaires de Pierre Loti extraits de : "Compte rendu de _La Mer d_e Jules Michelet", Revue de Paris, 15 novembre 1894, repris dans Reflets sur la sombre route, 1899.
Equipe de réalisation : Antoine Viossat, Claire Chaineaux, Juliette Heymann
Episode 5
8 min
L'équipe
- Collaboration