

"Ce récit est sorti de moi comme une véritable délivrance couverte de saletés et de mucus" écrit Kafka dans son Journal à l’occasion de la sortie des épreuves de La Sentence en février 1913.
- Devant la Loi
Devant la Loi il y a un gardien. Un homme de la campagne vient trouver ce gardien et demande à entrer dans la Loi. Tiré du Procès, ce court récit dans lequel La Loi est un édifice « posé », muni d’une porte d’entrée, est une parabole exprimant une « désespérante attente ».
Lu par Hervé Briaux Accompagnement musical : Manuel Peskine
- Une petite femme
Cette femme a « quelque chose de Frieda dans Le Château. Le narrateur pourrait l’aimer, et c’est bien la donnée profonde de ce récit. La petite femme est décrite avec une faveur décroissante par un personnage qui exhibe ainsi, performativement, sa fourberie maladive dans un long monologue délirant. » (extrait de la notice de La Pléiade)
Lu par Thibault Vinçon
Accompagnement musical : Manuel Peskine
- La Sentence
Avec Hervé Briaux, Léo Dussollier, Emmanuel Noblet
Un jeune homme, Georg Bendemann, achève d’écrire une lettre à l’un de ses amis d’enfance parti depuis trois ans s’établir à Saint-Petersboug et qui rencontre des difficultés dans son commerce. Durant cette période, la mère de Georg est morte et celui-ci a dû prendre en main la gestion des affaires familiales. Il n’ose parler à son ami de ses succès et après des hésitations, finit par lui faire part de son mariage prochain avec une jeune fille de famille aisée. Sa lettre dans la poche, il se rend dans la chambre de son père, « affaibli par l’âge et la maladie, mais qui reprend soudain des forces et la maîtrise du destin de son fils, rival de toujours, qu’il condamne à mourir par noyade, avant de mourir lui-même, semble-t-il, en s’écroulant sur son lit, suivi dans la mort par le fils, qui va se jeter dans la rivière comme s’il obéissait à un ordre du père. Il est clair que l’une des clefs de ce récit instinctif, comme de tant d’autres plus élaborés, ne sera fournie que sept années plus tard dans la Lettre au père. On peut considérer que La Sentence […] est l’une des premières rédactions cryptiques de ce célèbre règlement de comptes douloureux, qui ne fut publié qu’en 1952. Tout s’y noue à ne pouvoir se desserrer : le conflit psychique presque classique, l’affrontement idéologique avec le père, entre autres autour de la judéité, l’excitation du projet érotique-matrimonial, la performance de l’écriture et la décision de persister dans ce projet de vie en remontant des profondeurs de l’inconscient.
Extraits de la notice de Jean-Pierre Lefebvre dans La Pléiade
Réalisation Cédric Aussir
Conseillère littéraire Caroline Ouazana
Accompagnement musical : Manuel Peskine Bruitages Elodie Fiat
Prise de son, montage, mixage : Antoine Viossat, Eric Boisset
Assistante à la réalisation : Romane Chibane
Traduction de l'allemand (Autriche) par Jean-Pierre Lefebvre, publiée dans La Pléiade, chez Gallimard
L'équipe
- Production
- Conseiller(e) littéraire
- Collaboration