Afrique du Sud, Pakistan, Malte : signer pour défendre les droits humains

Popi Qwabe et Bongeka Phungula, deux jeunes étudiantes sud africaines. Leur meurtre sordide et toujours non élucidé illustre l'impunité dont bénéficient les auteurs de féminicides
Popi Qwabe et Bongeka Phungula, deux jeunes étudiantes sud africaines. Leur meurtre sordide et toujours non élucidé illustre l'impunité dont bénéficient les auteurs de féminicides - Amnesty International
Popi Qwabe et Bongeka Phungula, deux jeunes étudiantes sud africaines. Leur meurtre sordide et toujours non élucidé illustre l'impunité dont bénéficient les auteurs de féminicides - Amnesty International
Popi Qwabe et Bongeka Phungula, deux jeunes étudiantes sud africaines. Leur meurtre sordide et toujours non élucidé illustre l'impunité dont bénéficient les auteurs de féminicides - Amnesty International
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Se mobiliser pour la défense des droits humains, malgré la pandémie. Comme chaque année, nous accompagnons Amnesty International dans sa campagne "10 jours pour signer". Il s'agit d'interpeller sur des cas particulièrement urgents. Nous irons notamment au Pakistan, en Afrique du Sud, à Malte.

Avec

A l’approche de la Journée internationale des droits de l’Homme, jeudi 10 décembre, nous avons choisi de vous parler de ceux qui les défendent au péril de leur vie. 

- Nassima Al Sada, qui milite pour les droits des femmes en Arabie saoudite…

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- Paing Phyo Min, qui a osé monter un spectacle se moquant de l’armée birmane…

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- Germain Rukuki, qui dénonce les actes de torture au Burundi… 

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Tous les trois sont actuellement en prison.

Pendant dix jours, Amnesty International appelle à la mobilisation de tous contre les violations des droits humains.  

10 jours pour signer, montrer sa solidarité, et tenter de faire bouger les choses.  

Chaque année, à l’occasion de cette campagne, Amnesty met en avant en avant 10 cas de violation des droits humains… Mais l’actualité cette année a conduit l’ONG à y ajouter un onzième visage, en lien avec la pandémie de Covid-19. Celui de Tatiana Revva, médecin russe victime de représailles pour avoir dénoncé la pénurie d’équipements à l’hôpital. Une lanceuse d’alerte aujourd’hui dans le viseur du gouvernement russe.

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Ce Grand Reportage nous emmène en Afrique du Sud, grâce à Claire Bargelès, au Pakistan et à Malte, grâce à Marie-Pierre Vérot, pour évoquer les féminicides, les disparitions forcées, et la criminalisation de réfugiés. 

Record de féminicides en Afrique du Sud

L'Afrique du Sud détient un triste record, celui des féminicides. Près de 3 000 femmes sont tuées chaque année. C'est l'une des statistiques les plus inquiétantes au monde selon l'Organisation mondiale de la santé. Et les enquêtes sont souvent bâclées, les féminicides impunis. C'est le cas du meurtre de Popi Qwabe et Bongeka Phungula

Ces deux jeunes étudiantes dont les corps criblés de balles ont été retrouvés il y a trois ans. Elles avaient disparu après être montées dans un taxi. Pourquoi ? Comment ont-elles trouvé la mort ? Leurs familles attendent toujours de le savoir. Les enquêteurs ne sont même pas capables de dire si les deux jeunes filles ont été violées. Le gouvernement sud-africain assure qu'il lutte contre ces féminicides mais peine toujours à apporter des réponses concrètes.

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C'est très dur d'accepter ce qui s'est passé si l'on n'a pas de réponses. Je ne sais pas si les policiers n'en ont rien à faire ou s'ils n'ont pas les ressources pour mener à bien leur mission, mais cela envoie le mauvais message! On voit que les coupables peuvent s'en sortir. Nous nous demandons si nous sommes en sécurité, ou si nous serons la prochaine.                        
Thembelihle, la sœur de Popi

Les disparitions forcées au Pakistan... Un dossier aussi douloureux que sensible

Difficile voire impossible d'enquêter au Pakistan sur les disparitions forcées. Plus de 2 000 disparitions mystérieuses dans le pays. Des militants, journalistes, intellectuels... Un phénomène qui met en cause les forces de sécurité voire le renseignement militaire pakistanais. De courageux journalistes pakistanais bravent les dangers pour raconter au monde ces histoires. Idriss Khattak, défenseur des droits humains de 57 ans a été enlevé en novembre 2019. 

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Cruel retournement de situation pour lui qui a consacré de nombreuses années à documenter les disparitions forcées dans le pays.

Idris Khattak, inlassable défenseur des droits humains au Pakistan. Il enquêtait sur les disparitions forcées et a à son tour été enlevé en novembre 2019
Idris Khattak, inlassable défenseur des droits humains au Pakistan. Il enquêtait sur les disparitions forcées et a à son tour été enlevé en novembre 2019
- Amnesty international

Nous n'avons pas de liberté d'expression. Il n'y a pas de tolérance. Si vous allez dans le sens de l'Etat, alors vous êtes en sécurité. Sinon vous êtes en danger. Vous pouvez être kidnappés. Même si vous n'avez rien fait d'autre que de vous exprimer ouvertement" Amina dont le mari a disparu il y a 15 ans.

La criminalisation de la migration à Malte

Les trois du El Hiblu 1, trois jeunes migrants accusés d'acte de terrorisme par la justice de Malte pour avoir refusé de retourner vers l'enfer libyen
Les trois du El Hiblu 1, trois jeunes migrants accusés d'acte de terrorisme par la justice de Malte pour avoir refusé de retourner vers l'enfer libyen
- Amnesty International

Voilà le récit que fait Amnesty de leur cas. En mars 2019, un canot pneumatique tente de traverser la Méditerranée. Une centaine de personnes sont à bord, dont un jeune Ivoirien de 15 ans et deux Guinéens de 16 et 19 ans. Ils sont prêts à tout pour quitter l’enfer libyen, où migrants et demandeurs d’asile sont exposés à la torture, au viol, à l’exploitation.

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En difficulté, l’embarcation est secourue par un bateau pétrolier, le El Hiblu 1. Celui-ci cherche à ramener les passagers en Libye, mais devant leurs protestations, il finit par mettre le cap sur Malte. D’après de nombreux témoignages, les trois garçons ont joué un rôle d’interprètes et de médiateurs, contribuant à calmer la situation.

Pourtant, sitôt arrivés, ils sont accusés d’infractions graves, notamment d'acte de terrorisme et incarcérés pendant de longs mois. Ni l’absence de preuve de violence, ni les risques encourus en Libye ne sont pris en compte. Remis en liberté conditionnelle en attendant leur procès, les trois jeunes risquent toujours la prison à vie.

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Je voudrais juste la liberté... Nous n'avons rien fait de mal. C'est un bienfait qui se retourne contre nous ! On est innocents ! On n'a fait que aider et ils disent qu'on est des terroristes. Abdallah, l'un des trois jeunes migrants.