Montagne d’or en Guyane : bon ou mauvais filon ?

A l'heure où le chef de l'Etat souligne la nécessité de poursuivre la transition écologique pour faire face à l'urgence du réchauffement climatique, les défenseurs de l'environnement mettent en évidence les conséquences du projet de mine industrielle "Montagne d'or". 

Il suppose de déforester 600 hectares, soit 32 stades de France, à la lisière d'une réserve biologique intégrale, où vivent plus de 100 espèces protégées. 

L'exploitation de la mine de la "Montagne d'or" nécessitera aussi des quantités phénoménales d'eau et d'énergie et devrait augmenter de 50% la production de gaz à effet de serre en Guyane. Sans parler des risques liés à l'utilisation de cyanure pour rendre l'or soluble. 

A l'issue d'un débat public tumultueux, la compagnie "Montagne d'or" (dont les actionnaires sont le canadien Columbus Gold et le russe Nordgold) doit dire dans une semaine si elle souhaite poursuivre le projet. L'Etat doit lui aussi se prononcer. Jusqu'à présent, Emmanuel Macron s'est montré favorable au projet, mais Nicolas Hulot avait parlé de "miroir aux alouettes". Et son successeur à la Transition écologique, François de Rugy a prévenu, à son arrivée, que le projet devrait être revu, d'une manière ou d'une autre. 

"Grand Reportage" de Véronique Rebeyrotte.