

En matière de santé sexuelle et reproductive, la Côte d’Ivoire n’est pas un modèle. Cette année encore, 3 190 cas de grossesse non désirée ont été recensés en milieu scolaire, en particulier dans les campagnes. Reportage de Nadine Epstain.
- Catherine Giboin vice-Présidente de Médecins du Monde
Un an jour pour jour après le début du mouvement #Metoo, le prix Nobel de la paix revient à deux personnalités engagées dans la lutte contre les violences sexuelles employées comme arme de guerre.
Nadia Murad, irakienne issue de la minorité yézidie, a été esclave du groupe Etat Islamique. Quant au gynécologue Congolais, Denis Mukwege, il a soigné quelque 50 000 victimes de viols. D’où son surnom : "l’homme qui répare les femmes".
Même en dehors des zones de conflit, le droit des femmes à disposer de leur corps est loin d’être acquis.
Manque d’information, pression sociale, difficultés économiques : dans les pays en développement, on compte chaque année 80 millions de grossesses non désirées et 22 millions de femmes et de filles prennent le risque d’un avortement non médicalisé. Or les avortements clandestins comptent parmi les principales causes de mortalité maternelle.
En matière de santé sexuelle et reproductive, la Côte d’Ivoire n’est pas un modèle.
Il y a 5 ans, le cauchemar vécu par une écolière de 9 ans avait ému Dominique Ouattara, l’épouse du président, qui avait lancé la campagne "zéro grossesse non désirée". Mais depuis, peu de changement : cette année encore, 3 190 cas de grossesse non désirée ont été recensés en milieu scolaire.
"Ne pas être maman à 13 ans, c’est mon choix, c’est mon droit", un reportage signé Nadine Epstain.





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