

Après l'explosion qui a ravagé le port de Beyrouth, la reconstruction avance doucement. L'Etat brille par son absence et toujours aucun gouvernement n'est formé. Dans un Liban qui s'enfonce inexorablement dans la crise économique, politique et sociale, un sursaut est-il encore possible ?
- Charbel Nahas économiste libanais, fondateur du mouvement Citoyens citoyennes, ancien ministre des Télécommunications et du Travail
C’est un pays exsangue qui tente de se reconstruire. Doucement. Difficilement. Car en même pas un an, le Liban s’est enfoncé à toute allure dans une crise économique et financière sans précédent. Il a vécu une révolution, vu arriver le Covid - dont l’épidémie flambe désormais - et enfin subi la déflagration du 4 août dernier, ébranlant le pays tout entier.

Deux mois et demi après l'explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et le cœur historique de la capitale libanaise, associations et ONG s’efforcent de reconstruire, grâce à l’aide internationale.

L’Etat libanais, lui, est absent. Et depuis le mois d'août, toujours aucun gouvernement n’a été formé. Les partis confessionnels au pouvoir eux tentent de sauver leur place, alors que demain sonnera le premier anniversaire de la révolution du 17 octobre 2019. Une contestation inédite pour réclamer la fin des partis communautaires hérités de la guerre civile. Et le départ d’une classe politique accusée de corruption et de clientélisme.

Que reste-t-il de ces mobilisations ? Quel sursaut est encore possible dans ce pays où la moitié de la population est passé sous le seuil de pauvreté ? Une alternative politique est elle envisageable ou les libanais sont-ils déjà condamnés à l'exil ou au retour de la guerre civile ? Quel avenir pour le Liban, au bord de l’effondrement ?
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