Grande Loge de France - "Nature, spiritualité et initiation", avec Robert de Rosa

Chemin forestier.
Chemin forestier. ©Getty - H Ji / EyeEm
Chemin forestier. ©Getty - H Ji / EyeEm
Chemin forestier. ©Getty - H Ji / EyeEm
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Saint-Exupéry écrivait : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». De même, dans sa démarche spirituelle pour mieux connaitre son être, l’initié ne peut oublier sa relation au monde.

Avec
  • Robert de Rosa Directeur de la rédaction de la revue de la Grande Loge de France : « Points de Vue Initiatiques ».

Le Franc-maçon de la Grande Loge de France qui travaille au progrès de l’humanité, tant sur le plan matériel que spirituel, ne peut oublier l’environnement dans lequel il évolue. C’est dans ce contexte que la relation de l’Homme avec la nature est le thème du n° 202 de la revue " Points de Vue Initiatiques" de la Grande Loge de France

En préambule il est rappelé que la Grande Loge de France n’a pas à recommander tel ou tel mode de vie. Elle propose en revanche des réflexions pour une Ecologie humaine, loin de tout dogme politique. Robert de Rosa explique comment et pourquoi une Ecologie spirituelle est possible. L’écologie peut-elle trouver sa place dans le champ de réflexion de la Maçonnerie en Grande Loge de France ? Oui si elle s’intègre dans une démarche d’élévation spirituelle qui s’interroge sur l’interprétation à donner de la fonction prométhéenne de l’homme. Maitre et transformateur ? Ou gardien précautionneux.

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Penser le monde comme un tout dont nous sommes une partie, dire que nous n’existons comme être que par des relations avec ce tout et avec les éléments qui le constituent, imposent des changements de paradigme. Il est temps de sortir l’homme de l’aveuglement qui lui fait croire qu’il pouvait s’affranchir de tout ce qui l’avait jusqu’alors constitué.

Il y a donc urgence à retisser des liens avec soi-même, les autres et enfin le monde.

Une alliance avec soi-même, reconquérir la souveraineté sur soi-même exige de quitter le monde de l’apparence, de s’abstraire des pressions conformantes.

L’alliance avec les autres, et la tolérance maçonnique n’est pas une acceptation de surface, parfois un peu contrainte. Elle est curiosité, espoir recherche, attente aussi de tout ce qui m’est étranger dans une réciprocité consentie.

Enfin, une alliance avec le monde. Nous sommes dans l’ère "Anthropocène", commencée il y a 5000 ans où l’homme apparait et transforme la terre dans laquelle il vit. Nous sommes aujourd’hui dans la démesure, où la raison a cédé devant la rationalité ravageuse. Il nous faut prendre soin du monde, car c’est prendre soin de l’humanité.

Ces trois alliances ne sont pas des liens qui attachent, mais des liens qui libèrent. Ils incluent la liberté de conscience totale, la tolérance réciproque et le partage équilibré, pour vivre un harmonie dans un monde paisible.

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