Né en 1931, cet ancien agent des services secrets britanniques est devenu un auteur de romans d'espionnage à succès, de La Taupe à L'Espion qui venait du froid. Retour sur la vie et l'oeuvre de cet ancien espion devenu écrivain.
- Isabelle Perrin Traductrice et maîtresse de conférences en langues, textes, arts et cultures du monde anglophone à l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
- Marin de Viry Écrivain et critique littéraire
Mondialement connu pour ses romans d'espionnage, de La Taupe à L'Espion qui venait du froid en passant par Le Tailleur de Panama, le romancier britannique John Le Carré a été traduit de manière presque systématique en français par notre invitée Isabelle Perrin. Pour elle, la passion des romans d'espionnage s'est transmise d'une génération à une autre., car sa mère Jeannine Perrin dite "Mimi" (1926 - 2010) a longtemps été la traductrice de John le Carré avant de transmettre son héritage à sa fille. Nous recevons celle-ci pour débuter cette semaine espionnage.
Histoire vraie inventée
Partons donc du principe que John le Carré est un manipulateur, un dissimulateur, et même un menteur, comme lui-même le reconnaît : "Je suis un menteur [...]. Né dans le mensonge, éduqué dans le mensonge, formé au mensonge par un service dont c'est la raison d'être, rompu au mensonge par mon métier d'écrivain. En tant qu'auteur de fiction, j'invente des versions de moi-même, jamais la vérité vraie, si tant est qu'elle existe. [...] Nous réinventons tous notre passé [...], mais les romanciers forment une classe à part : la vérité ne leur suffit jamais, même quand ils la connaissent." Isabelle Perrin, "Un écrivain pluriel" in L'Herne, cahier n°122, Paris, éditions de l'Herne, 2018, p. 12.
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Dans Le Tunnel aux pigeons, John le Carré se livre sur sa vie, celle qu'il transcrit dans ses livres et celles qu'il a vécues au service du MI5 et du MI6, les services de renseignements britanniques. Toutes ses vies s'entremêlent sans se soucier de mentir au lecteur.
Le Carré est d'abord né dans le mensonge de Ronnie Cornwell (1906-1975), son père, jugé et condamné pour escroquerie. Le fils est resté éloigné du grand banditisme, il a étudié à l'université d'Oxford au nord de Londres, a enseigné à la prestigieuse école de Eton non loin de Windsor, avant d'occuper la fonction de diplomate, puis de devenir écrivain, vocation qu'il poursuivait encore à l'âge de 87 ans en 2018, depuis la région des Cornouailles où il vivait.
15 h 30 : en compagnie des revues avec Marin de Viry de la Revue des deux mondes.
15 h 55 : la poésie de Jacques Bonnaffé gazouille avec les oiseaux des poèmes de Jacques Demarcq.
MUSIQUE GÉNÉRIQUE : Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction)
MUSIQUE CHRONIQUE : Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat)
Rediffusion de l'émission "La Compagnie des auteurs" du 10 décembre 2018
L'équipe
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- Réalisation
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