

Le 14 mars, au-dessus de la mer Noire, un Sukhoï russe entre en collision avec un drone américain, faisant craindre l’escalade entre la Russie et les Etats-Unis. Mais l'affrontement entre les deux puissances reste un affrontement verbal.
Mardi 14 mars au matin, dans l’espace aérien international au-dessus de la mer Noire, deux chasseurs russes approchent un Reaper MQ-9. La séquence vidéo, déclassifiée et diffusée sur le site du commandement des forces armées américaines en Europe, montre l'un des deux appareils passant à deux reprises juste au-dessus du drone, après l'avoir approché par l'arrière. Les opérateurs perdent le contrôle et le drone sans pilote à 30 millions de dollars - bourré d’électronique et vraisemblablement de précieux renseignements sur les positions russes - s'abîme en mer, dans une zone d’une profondeur de plus de 1200 mètres. Chacun tente désormais de le récupérer.
Cet incident est officiellement le premier accrochage direct entre Américains et Russes (ce qui relève d’ailleurs du miracle, tant sont nombreux les drones qui circulent au-dessus de l’Ukraine). Moscou admet l'interception de l'appareil par ses avions de chasse mais dément tout contact qui aurait mené au crash. Il y bataille du verbe, mais pas d'escalade militaire. "Nous ne voulons pas de confrontation entre les États-Unis et la Russie", dit l’ambassadeur russe à Washington, Anatoli Antonov, qui a dû s’expliquer sur l’incident du drone auprès du département d’Etat américain.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Entraînements sur les AMX-10 en France
Sur les réseaux sociaux, des soldats ukrainiens ont laissé fuiter des images de leur entraînement à Canjuers, dans le Var, sur les chars AMX-10 promis en début d’année par l’Armée française. D’autres militaires sont formés en Pologne, sur des chars Leopard dont 150 exemplaires doivent être prochainement livrés - 9 pays au total s’y sont engagés. Ces chars sont très attendus car sur le terrain les troupes ukrainiennes doivent souvent se débrouiller avec du matériel obsolète. Si le matériel promis arrive dans les temps, “alors cette guerre sera terminée avant l’automne” veut croire Vladimir, un poseur de fenêtre originaire de Kiev qui s’est engagé comme volontaire - faute de pouvoir combattre. Vladimir conduit les véhicules qui vont chercher les militaires blessés ou tués sur le front pour les évacuer.
"Je vous souhaite la sécurité”
Vitali Kartamichev, qui travaille pour l’ONG suisse Solidar, s’est rendu à Vinnitsya, à la rencontre des personnes déplacées par la guerre. Il donne la parole à Christina, venue avec sa petite fille de 9 mois. Christina, qui a fui Loughansk, cherche un logement et un travail. Elle n’imagine pas retourner un jour dans sa ville.
Merci à Thibault Lefevre, Eric Audra, Yashar Fasilov, Eric Biegala, Sylvain Tronchet, Jean-Marc Four, Guillaume Erner, Benjamin Thuau, Vivien Deméyere et Vitali Kartamichev.
Production : Isabelle Labeyrie
Mise en ondes : Sofiane Aktib
Chanson : Плакали, du groupe Finka
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
L'équipe
- Production