

Depuis les premières semaines de la guerre en Ukraine, les drones sont au cœur des combats. Chaque camp en fait un usage toujours plus intense, qu'il s'agisse de renseigner avec des images ou de frapper en étant parfois utilisé comme engin kamikaze.
Ce nouvel épisode s’ouvre sur une note vocale envoyée par Agathe Mahuet, notre correspondante qui sillonne l’Ukraine depuis bientôt deux mois, et qui nous donne les dernières nouvelles du front.
Aujourd'hui également, Eric Biegala, le spécialiste "défense" de la Rédaction Internationale de Radio France, vous explique la “dronisation” du conflit, D’un point de vue militaire, mais aussi stratégique, diplomatique... et commercial.
L’armée ukrainienne dispose de drones de fabrication turque, les fameux Bayraktar TB2, qui ont, à certains moments, changé le cours de la bataille et renversé le rapport de forces. Mais les Ukrainiens sont aussi capables de fabriquer leur propre matériel, grâce aux compétences issues de la période soviétique.
Des drones à 20.000 dollars pièce
Les Russes eux se sont tournés vers l'Iran, qui leur fournit des Shahed-136 (rebaptisés “Géraniums”), des drones kamikazes en forme d’aile delta. Un matériel pas toujours fiable, des drones fabriqués en grande quantité et à seulement 20 000 dollars pièce.
Ce rapprochement entre l’Iran et la Russie a d’ailleurs poussé Kiev à rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran. L’armée russe utilise ces "Géraniums" en complément des missiles de croisière pour frapper les infrastructures civiles, notamment énergétiques, afin de plonger l’Ukraine dans le froid et l'obscurité avant l'hiver.
Dans les deux cas, le théâtre d’opération sert aussi de test grandeur nature pour les fabricants, plus intense et plus efficace encore pour la démonstration de leur matériel que la guerre en Syrie.
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