Sommet Europe-Ukraine : une affaire de symboles

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président ukrainien Volodymyr Zelensky réunis à Kiev, le 2 février 2023.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président ukrainien Volodymyr Zelensky réunis à Kiev, le 2 février 2023. ©AFP - SERGEI SUPINSKY
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président ukrainien Volodymyr Zelensky réunis à Kiev, le 2 février 2023. ©AFP - SERGEI SUPINSKY
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président ukrainien Volodymyr Zelensky réunis à Kiev, le 2 février 2023. ©AFP - SERGEI SUPINSKY
Publicité

À Kiev, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonce une nouvelle série de sanctions contre la Russie d’ici au 24 février, qui marquera le premier anniversaire de la guerre. Mais il n'est pas question d’accélération dans l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.

Le sommet Europe-Ukraine organisé à Kiev le 3 février est un symbole politique fort. Qui fait même dire à la diplomatie russe que l’Europe veut "détruire" la Russie. Au-delà du dixième train de sanctions annoncé contre Moscou, une quinzaine de commissaires sont sur place pour faire avancer la coopération dans les domaines des transports, de l’énergie, des télécoms...

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Kiev voudrait aller vite et ouvrir les négociations d’adhésion avec Bruxelles avant la fin de l'année. Après tout, cela fait déjà sept mois que l’Ukraine a obtenu le statut de candidat à l’adhésion... Sauf que la suite n’ira pas aussi vite. Bruxelles ne peut pas faire de promesses, tout juste ouvrir des perspectives. Il y a trop de réformes sur le tapis.

Publicité

La lutte contre la corruption, un chantier prioritaire

La corruption est l’un des chantiers majeurs auquel doit s’attaquer l’Ukraine pour prétendre intégrer le club européen. À la suite d’un énorme scandale de pots-de-vin impliquant le ministère de la Défense, fin janvier, une série de limogeages et de perquisitions ont eu lieu à travers le pays, au domicile de fonctionnaires, dans des administrations, et même chez un milliardaire à la réputation sulfureuse : Igor Kolomoïski, l'un des hommes les plus riches d'Ukraine, soupçonné d'avoir détourné près de 1 milliard d'euros quand il était à la tête d’une compagnie pétrolière. Le symbole est d'autant plus fort qu'il a été l'un des très proches de Volodymyr Zelensky.

En début de mandat, le président ukrainien a pourtant eu du mal à lutter contre ce mal endémique, ce "fléau", comme le qualifie un rapport de la Cour des comptes européenne. Dans l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International, l’Ukraine était encore l’an dernier en fin de classement : 116e pays sur 180.

Pour afficher ce contenu Instagram, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

De nouveaux Caesar et un radar

En déplacement à Paris ces deux derniers jours, le président du parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk s’est exprimé devant le Sénat et l’Assemblée nationale, où il a demandé à la France davantage de moyens militaires. Oleksi Reznikov, le ministre de la Défense, qui l’accompagnait, n’a pas reçu d'assurance sur les chars Leclerc ou les avions de combat, mais il repart avec 12 camions Caesar supplémentaires et le radar de détection GM200, produit par Thales, qui permet de détecter un aéronef à 250 km, qu'il vole à basse altitude, comme les drones, ou à haute altitude, comme les avions de combat.

Des athlètes russes aux JO ?

Depuis le début de la guerre, les sportifs russes et biélorusses sont bannis de la plupart des compétitions internationales. Mais pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le CIO réfléchit à leur réintégration sous bannière neutre. Une position qui suscite la colère à Kiev. Le président ukrainien et son ministre des Sports accusent l’instance olympique "de promouvoir la guerre".

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Le cognac dans le placard

En fin d’épisode vous retrouverez Anna, qui est rentrée quelques semaines chez elle à Kiev pour s’occuper de sa mère malade. Depuis plusieurs jours, Anna s’épuise à consulter des médecins, à déchiffrer des diagnostics, à chercher des infirmières qui pourront intervenir à domicile. Et puis parfois, dans cet océan de fatigue, de doute et de souffrance, il y a quelques îlots de bonheur. Comme cette conversation impromptue sur la littérature, autour d’un verre... de cognac français.

Production : Isabelle Labeyrie

Mise en ondes : Anthony Thomasson

Chanson : Засвіт встали козаченьки (Les Cosaques se sont levés le matin), titre traditionnel du folklore ukrainien repris et modernisé par la chanteuse Navka.