Christian de Portzamparc: un architecte en mouvement

Christian de Portzamparc
Christian de Portzamparc - Samuel Bernard Blatchley
Christian de Portzamparc - Samuel Bernard Blatchley
Christian de Portzamparc - Samuel Bernard Blatchley
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Premier lauréat français du prix Pritzker en 1994, l’architecte-urbaniste Christian de Portzamparc s’entretient avec Laure Adler.

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La famille de Christian de Portzamparc ne le destinait pas à un parcours artistique mais souhaitait au contraire le voir embrasser la carrière classique de médecin, d’avocat ou d’ingénieur. Lorsqu’il obtient son baccalauréat, il en décide cependant autrement et se dirige vers une carrière d'artiste.

Il commence par la peinture, art qu’il exerce encore aujourd’hui. Quel lien avec l'architecture? Il répond : « C’est une chose qui se relie à l’architecture, au travail sur la lumière, sur l’espace. L’espace et la ville et la ville m’intéressaient assez tôt. Pour moi, c’est quelque chose que l’on découvre en bougeant et, au fond, c’est lié à une sorte de rêve de la promenade, un rêve assez enfantin au départ… »

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Celui qui sera plus tard désigné lauréat du grand prix d’urbanisme en 2004 se souvient de New York, où il s’est installé pendant les années soixante. Il évoque l’artiste Andy Warhol qu’il a rencontré et dont il se rappelle l'« humour sérieux » : « c’était une façon de s’arracher à une idée très convenue du progrès et du modernisme. C’était décapant à l’époque ! ». A New York, il ne pensait pas devenir architecte: « La tendance consistait à voir l’architecture comme quelque chose de beaucoup trop dirigiste et organisateur. »

Il évoque également Le Corbusier qu’il a rencontré à son retour en France. Un homme dont il reconnaît le génie en matière d’architecture... moins en urbanisme: « Je suis arrivé aux Beaux-arts comme une espèce de militant fanatique de Le Corbusier. Mais assez vite, sa théorie urbaine apparaissait, elle, très discutable, très simpliste, très schématique… »

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