Don DeLillo : "Plus j’avance en âge et plus je me pense comme un gamin du Bronx"

Don Delillo
Don Delillo - SEBASTIEN NOGIER/EPA/MaxPPP
Don Delillo - SEBASTIEN NOGIER/EPA/MaxPPP
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Spécialiste du roman postmoderne, l’Américain Don DeLillo signe son dix-septième ouvrage, « Zero K » un récit à l’humour grinçant. Également scénariste et essayiste, cet écrivain à la carrière éclectique s’entretient avec Laure Adler.

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Don DeLillo n’a pas toujours vécu à Manhattan. Enfant d'une famille d’immigrés italiens, il a grandi dans le quartier du Bronx, dont il garde un souvenir vivace. «Plus j’avance en âge et plus je me pense comme un gamin du Bronx». Aujourd’hui, il habite à Manhattan, mais y retourne «de temps en temps». « Je rencontre des amis, on dîne, on déjeune dans la partie italienne du Bronx. C’est toujours un vrai plaisir de faire ça. »

Don DeLillo n’était pas destiné à devenir écrivain. Il évoque sa maison où vivait toute sa famille. Oncle, grands-parents, cousins y cohabitaient. Ils étaient onze. Il se souvient également qu’il «n’y avait pas beaucoup de livres ». Mais un cousin lui fit son éducation artistique et littéraire, lui amenant «des livres et des disques de jazz»...

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« J’allais dans des musées, des galeries, on allait voir des films français et italiens. (…) D’une certaine manière, ça m’a mis un petit peu à l’écart (…) des gens avec lesquels j’avais grandi. [Mais] ça m’a aussi permis de m’adapter lorsque je me suis installé à Manhattan, parce qu’il y avait des différences entre le Bronx et Manhattan. La différence était immense ! Un peu comme entre la Terre et Mars».

Ses ouvrages semblent inspirés de William Faulkner. Mais même si Don DeLillo admet l'avoir beaucoup lu, assimiler les deux auteurs l'un à l'autre serait trop réducteur. «Je n’ai jamais voulu écrire à la manière de Faulkner. Il venait d’un milieu qui était totalement enraciné dans la culture du sud des Etats-Unis et ça aurait été une erreur d’essayer de devenir une espèce de Faulkner de New York ». Parmi ses influences on compte  également James Joyce, Ernest Hemingway, John Steinbeck....

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