Il a joué avec les plus grands réalisateurs, depuis Pasolini à Agnès Varda en passant par François Truffaut et Jean-Luc Godard, l’enfant des 400 coups, Jean-Pierre Léaud a reçu Laure Adler, venue à son chevet, pour un entretien Hors-champs.
- Jean-Pierre Léaud Acteur
Jean-Pierre Léaud n’accorde jamais d’interviews aux journalistes. Venue à sa rencontre jusque dans son lit, Laure Adler lui donne la parole. L’acteur manifeste une gêne : « Je suis impressionné… » Souffle-t-il. « Je sais utiliser le langage, mais pas le langage radiophonique...»
Il évoque son enfance. «Je suis allé à l’école jusqu’à 14 et demi. C’est à cet âge que j’ai tourné les 400 coups. Ensuite, j’ai eu plus ou moins des professeurs particuliers. (…) Mais, le vrai professeur, le premier de tous ces professeurs, c’est celui que tout le monde connaît, c’est François [Truffaut]. Mais en même temps que j’étais adopté par François, (…) il y avait aussi Jean-Luc [Godard], il y avait Rivette, il y avait Chabrol… »
Celui qui joue le rôle de Louis XIV dans le dernier film d'Albert Serra se souvient des Cahiers du cinéma où il était « toujours fourré ». Une fréquentation qui explique les films dans lesquels il a joué. « Je suis un acteur critique. C’est ça qui me fait faire les choix que j’ai fait». Il se rappelle Jacques Rivette, son autre « professeur » qui était le rédacteur en chef des « Cahiers » de l’époque. « Il voyait tout dans les films. (…) C’était le plus intellectuel. »
Puis il travaille avec Jean-Luc Godard. « J’ai été son assistant sur plusieurs films. La femme mariée, Pierrot le fou… Il s’est pris de sympathie pour moi, le petit garçon des 400 coups. Après Pierrot le fou, il a décidé de faire ce qu’il appelait ‘’le plus petit film du monde’’ : « Masculin-féminin ». Alors je suis passé devant sa caméra et à c’est à ce moment-là que j’ai repris le métier d’acteur… »
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