Pour ce troisième épisode sur l'inquiétude de nos campagnes, rendez-vous à la maison de santé d'Avanton, à 15 kilomètres de Poitiers, dans la Vienne. Quatre mois après son ouverture, aucun médecin généraliste ne s'est encore installé, au grand dam des 2 000 habitants.
Direction Avanton, à 15 kilomètres de Poitiers, dans la Vienne, pour ce troisième épisode d'Itinéraire Bis sur les inquiétudes de nos campagnes. A Avanton, la maison de santé, inaugurée il y a quatre mois, peine à trouver des médecins généralistes. Ce regroupement de professionnels de santé a été pensé et financé par la commune, à hauteur de 430 000 euros. Une ostéopathe a posé ses valises en avril. Deux infirmiers ont posé leur plaque début août mais les médecins boudent cet écrin tout neuf.
"Les médecins sont plus difficiles, c'est un monde fermé avec des codes et s'installer dans une maison de santé c'est prendre un risque. C'est moins confortable que de se greffer à un cabinet déjà existant."
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Pourtant la commune a bien réfléchi avant de construire un tel projet. "Plus 30% de population ces dernières années, explique l'adjoint au maire, Eric Bosier. Les médecins n'auraient pas de mal à créer leur clientèle. Un entrepreneur, parce que oui, la médecine c'est de l'entreprenariat aujourd'hui, peut pendre ce risque de venir s'installer ici. Il n'y aucun risque financier." La commune propose aux arrivants de ne pas payer les premiers loyers. Ensuite, celui-ci s'élève à 700 euros par mois.
Pour la commune d'Avanton, la maison de santé, accolée à un quartier tout neuf lui aussi de résidences pour personnes âgées, était la solution. Il n'y a pas de médecin sur la commune. "Il faut faire au moins 10 kilomètres pour en trouver un, s'il vous prend puisqu'il y a entre plusieurs jours voire une semaine avant de décrocher un rendez-vous."
C'est également la solution d'Emmanuel Macron. Le président veut doubler les maisons de santé d'ici la fin de son quinquennat pour lutter contre les déserts médicaux. Ici, à Avanton, ce n'est pas un désert médical et pour l'instant aucun médecin ne veut s'installer. Si personne ne mord à l'hameçon, "nous mettrons des spécialistes, qui ont déjà appelé pour poser leur plaque."
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